Les forfaits IVG de la sécurité sociale vont être augmentés de 50% à la fin de l’année. La mesure vise à soutenir les hôpitaux et les structures spécialisées dans les interruptions volontaires de grossesse.
Actuellement, pour avorter, les femmes ont recours à un forfait pris en charge par la sécurité sociale, couvrant les actes diagnostiques et thérapeutiques comme les échographies, les prises de sang et les consultations médicales.
Une mesure du ministère de la Santé lancée en mars dernier proposait d’augmenter ce forfait de 50%, afin de venir en aides aux structures spécialisées dans les interruptions volontaires de grossesse.
Le forfait passera donc de 382 euros à 625 euros. La mesure devait être adoptée dès juillet, mais elle a pris du retard. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot affirme qu’elle entrera en vigueur dès la fin de l’année.
Problème, le ticket modérateur mis en place et à la charge des patientes devrait lui aussi augmenter. Ce qui diminuerait l’accessibilité à l’IVG. Les professionnels de santé redoutent un retour à des pratiques clandestines de la part des femmes ne pouvant sollicité les soins d’un établissement spécialisé pour un avortement.
Ces mesures d’aides sont particulièrement sollicitées à la Réunion qui recensent près de 4 300 interruptions volontaires de grossesse par an. En Outre-Mer, 28% des femmes en âge de procréer ont recours à l’IVG, contre 14,5% en métropole.