La circulation du virus de la dengue s’intensifie à La Réunion. L’on dénombre des cas dans trois quart des communes. Les foyers restent le Sud et l’Ouest mais le Nord est de plus en plus concerné.
L’Agence régionale de santé a recensé 237 nouveaux cas de dengue la semaine dernière. Leur nombre a doublé comparé à la période précédente.
Il y a eu près d’un millier de cas de dengue à La Réunion depuis le début de l’année. Le stade d’épidémie a été dépassé et le niveau 3 du plan Orsec a déjà été activé le 27 mars dernier.
Les foyers identifiés lors de la reprise de la circulation de la dengue durant l’été austral se trouvaient dans l’Ouest et le Nord de La Réunion.
Les cas se sont récemment étendus à de nombreux autres secteurs, notamment dans le Nord principalement et un peu dans l’Est.
On dénombre plus d’une dizaine de cas à Saint-Denis et quelques uns à Sainte-marie, Saint-André et Saint-Benoît.
Le plus grand nombre de cas recensés la semaine dernière se trouvent à Saint-Paul : 53 cas à la Gare routière/Etang, 47 cas à Bois de Nèfles et la plaine et environ une dizaine de cas dans les secteurs de Saint-Gilles-les-Bains, Saint-Gilles-les-Hauts et La Saline.
Les cas de dengue se concentrent à Saint-Pierre (19 cas) et dans les secteurs de la Ravine des Cabris et Bois d’Olives (26 cas).
Le virus qui a marqué l’histoire récente de La Réunion est le chikungunya.
L’épidémie de dengue est pour l’instant considérée comme de faible intensité. L’on a dénombré 237 cas la semaine dernière.
La circulation du chikungunya a elle été marquée par un premier pic de cas en mai 2005 (plus de 400). On était presque un an avant la période la plus critique de l’épidémie de début 2006 qui a compté jusqu’à près de 50 000 nouveaux cas en une semaine.
Ce 27 mars 2018, le préfet de La Réunion, en concertation avec le directeur général de l’ARS océan Indien (ARS OI), a décidé d’activer le niveau 3 du dispositif spécifique ORSEC de lutte contre les arboviroses.
Le niveau d’alerte 3 correspond à une « Épidémie de faible intensité ». Il prévoit de limiter la propagation géographique de l’épidémie par la mise en œuvre d’une coordination renforcée des acteurs de la lutte contre les moustiques, le recours à des moyens supplémentaires dans les zones de circulation et le maintien des interventions sur les cas isolés.