A la Réunion le recensement officiel fait état de 122 cas avérés. Selon la Drass ce point n’est pas exhaustif. La France métropolitaine, où la circulation du virus A reste "limitée", compte 1.223 cas probables et confirmés de la nouvelle grippe recensés depuis le début de l’épidémie, selon le dernier point de l’Institut de veille sanitaire, arrêté au 18 août. Le virus continue de progresser au niveau mondial.
L’InVS ne recense systématiquement que les cas groupés et les cas graves, les autres étant comptabilisés en fonction des informations reçues.
En outre-mer, l’activité grippale en médecine libérale à La Réunion "continue d’augmenter" et est supérieure à l’activité maximale observée à la même période au cours des cinq dernières années.
Un décès est intervenu en Nouvelle-Calédonie chez une fillette de 8 ans porteuse du virus mais "fragilisée" par son état de santé, le troisième en France et le deuxième en outremer (l’un à Brest et l’autre en Polynésie, chez des personnes touchées par le virus mais souffrant par ailleurs d’autres maladies).
Désormais, en cas de suspicion de grippe, il ne faudra plus appeler le 15 mais son médecin traitant.
A comme américaine
Barack Obama, son homologue mexicain Felipe Calderón et le Premier ministre canadien Stephen Harper ont promis, lors du sommet annuel nord-américain le 10 août à Guadalajara, d’accroître la coopération entre les trois pays dans la lutte contre la grippe A, apparue en avril dernier au Mexique et qui a pris depuis des allures de pandémie : 43.000 cas recensés aux Etats-Unis et 300 décès ; 15.000 cas et 141 morts au Mexique ; 10.000 cas et 50 décès au Canada.
Grave ou pas grave ?
Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et médecin et président du conseil d’administration de l’AP-HP, affirmait le 26 juillet que la France n’est "pas encore prête" à affronter la grippe A, contrairement aux déclarations de François Fillon. Bernard Debré, médecin, député UMP de Paris et membre du comité national d’éthique, estime lui que la grippe "reste une grippette" qui "n’est pas dangereuse" et qu’"il faut siffler la fin de la partie".
Le nombre de victimes
Le virus A(H1N1) a tué 1.799 personnes sur la planète, d’après les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé publiées le 19 août.
Selon le bilan arrêté au 13 août, le continent américain, où la maladie a fait son apparition fin mars, paye le plus lourd tribut avec 1.579 décès sur 105.882 malades répertoriés. L’Asie du sud-est suit avec 106 décès pour 13.172 cas. Puis l’Europe, où la maladie a fait 53 morts pour un nombre de malades évalué à plus de 32.000. La région du Pacifique de l’ouest déplore quant à elle 50 décès et 27.111 cas.
Au total, la grippe d’origine porcine, humaine et aviaire a fait d’après le comptage non exhaustif de l’organisation plus de 182.166 malades dans plus de 170 pays.
L’OMS précise que les données concernant le nombre des malades sont bien en-dessous de la réalité étant donné que les pays les plus touchés ne sont plus tenus de procéder à des analyses et des statistiques systématiques. Seuls les premiers cas ainsi que les statistiques de cas mortels doivent être obligatoirement signalés à l’organisation.
Niveaux d’alerte
Le 11 juin, l’OMS a porté officiellement le niveau d’alerte à 6, c’est-à-dire à l’état de pandémie mondiale, pour la première fois depuis 41 ans. L’OMS ne recommande pas de restriction des mouvements des personnes, des biens et des services.
Dans l’Hexagone, le niveau d’alerte est actuellement fixé à 5A. Roselyne Bachelot a jugé le 19 août, qu’il est "trop tôt" pour passer en alerte 6 en France. Du 10 au 16 août, on a compté 22.000 consultations pour grippe. Selon les indications fournies le 19 août par la ministre de la Santé, le seuil pandémique est estimé à 70.000 consultations par semaine.
Rentrée scolaire
Les experts de l’UE jugent, le 13 août, inutile de recommander une éventuelle préventive des écoles ou une rentrée des classes différée. Chaque pays reste libre de décider les mesures à prendre, l’UE insistant davantage sur la rapidité d’actions des établissements en cas de diagnostic d’infection.
Comment faut-il appeler la grippe ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, l’appellation "grippe porcine" est inappropriée car le virus A/H1N1 n’a pas été isolé sur des animaux. Elle a ainsi décidé d’adopter la dénomination de "grippe A (H1N1)". La Commission européenne préconise le terme de "nouvelle grippe" (novel flu en anglais) pour éviter des conséquences économiques désastreuses pour l’industrie du porc.
Mode de transmission du virus
La maladie, qui touche essentiellement "des jeunes adultes en bonne santé", se transmet par voie respiratoire, d’homme à homme. Les symptômes (fièvre, maux de tête, courbatures) sont similaires à ceux de la grippe saisonnière, qui tue chaque année dans le monde entre 250.000 et 500.000 personnes.
Les vaccins
Les pays de l’hémisphère nord ont commandé plus d’un milliard de doses de vaccin contre la grippe A/H1N1 aux laboratoires pharmaceutiques qui ne devraient pouvoir en fournir qu’une quantité limitée au début de l’automne, selon les indications fournies à l’AFP par l’OMS le 19 août. "Il n’y aura pas assez de vaccins pour vacciner des populations entières, ni même de fortes proportions de populations", a indiqué une porte-parole de l’OMS. Selon elle, les commandes des pays de l’hémisphère nord dépassent à ce jour le milliard de doses.
En juillet, l’OMS avait indiqué que les 25 laboratoires pharmaceutiques qui travaillent à la production de vaccins pouvaient fournir jusqu’à 94 millions de doses par semaine à partir de la mi-octobre. Mais devant le faible rendement de la souche, elle a estimé mardi que ces chiffres devraient être divisés par deux, voire par quatre. Un laboratoire chinois, Sinovac Biotech, a annoncé le 19 août avoir terminé ses essais cliniques sur un vaccin qui ne nécessiterait l’administration que d’une dose. Mais nombre d’experts estiment que la très grande majorité des gens auraient besoin de deux doses de vaccin, ne disposant d’aucune immunité contre ce virus "nouveau".
Polémique sur le Tamiflu
L’OMS maintient sa recommandation, le 12 août, des antiviraux tels que le Tamiflu pour le traitement de "cas graves" de la grippe porcine A(H1N1) malgré des études faisant état d’effets secondaires importants. En revanche, les antiviraux "ne doivent pas être administrés à des personnes en bonne santé présentant des symptômes légers de grippe", a-t-elle ajouté. Des médecins britanniques ont mis en garde lundi contre l’usage routinier de médicaments anti-grippe comme le Tamiflu chez les enfants estimant que cela risquait de faire plus de mal que de bien.
Les autres conséquences
Selon une étude américaine, les femmes enceintes atteintes du virus A(H1N1) ont quatre fois plus de risques de souffrir de complications impliquant une hospitalisation et présentent un taux de mortalité plus élevé que la moyenne. Par ailleurs, les médicaments anti-grippe comme le Tamiflu ne devraient pas être prescrit aux enfants, les effets indésirables l’emportant sur les bénéfices, selon une étude publiée le 10 août par des médecins britanniques.
Les effets sur l’économie
L’impact d’une éventuelle pandémie de grippe A sur l’économie française est difficile à évaluer à ce stade de l’épidémie car tout dépend de l’ampleur qu’elle prendra, selon le ministère de l’Economie. Une "cellule de continuité économique" est activée à Bercy depuis le 30 avril.
Les grandes entreprises se préparent déjà à l’aggravation annoncée pour l’automne de l’épidémie (cellule de crise, aménagement du temps de travail, stockage de masques pour les salariés), mais les PME restent mal informées.
Selon la Banque Mondiale, la pandémie pourrait se solder par une baisse du produit intérieur brut mondial de 0,7% à 4,8% en fonction de sa gravité.
Source : nouvelobs.com
L’InVS ne recense systématiquement que les cas groupés et les cas graves, les autres étant comptabilisés en fonction des informations reçues.
En outre-mer, l’activité grippale en médecine libérale à La Réunion "continue d’augmenter" et est supérieure à l’activité maximale observée à la même période au cours des cinq dernières années.
Un décès est intervenu en Nouvelle-Calédonie chez une fillette de 8 ans porteuse du virus mais "fragilisée" par son état de santé, le troisième en France et le deuxième en outremer (l’un à Brest et l’autre en Polynésie, chez des personnes touchées par le virus mais souffrant par ailleurs d’autres maladies).
Désormais, en cas de suspicion de grippe, il ne faudra plus appeler le 15 mais son médecin traitant.
A comme américaine
Barack Obama, son homologue mexicain Felipe Calderón et le Premier ministre canadien Stephen Harper ont promis, lors du sommet annuel nord-américain le 10 août à Guadalajara, d’accroître la coopération entre les trois pays dans la lutte contre la grippe A, apparue en avril dernier au Mexique et qui a pris depuis des allures de pandémie : 43.000 cas recensés aux Etats-Unis et 300 décès ; 15.000 cas et 141 morts au Mexique ; 10.000 cas et 50 décès au Canada.
Grave ou pas grave ?
Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et médecin et président du conseil d’administration de l’AP-HP, affirmait le 26 juillet que la France n’est "pas encore prête" à affronter la grippe A, contrairement aux déclarations de François Fillon. Bernard Debré, médecin, député UMP de Paris et membre du comité national d’éthique, estime lui que la grippe "reste une grippette" qui "n’est pas dangereuse" et qu’"il faut siffler la fin de la partie".
Le nombre de victimes
Le virus A(H1N1) a tué 1.799 personnes sur la planète, d’après les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé publiées le 19 août.
Selon le bilan arrêté au 13 août, le continent américain, où la maladie a fait son apparition fin mars, paye le plus lourd tribut avec 1.579 décès sur 105.882 malades répertoriés. L’Asie du sud-est suit avec 106 décès pour 13.172 cas. Puis l’Europe, où la maladie a fait 53 morts pour un nombre de malades évalué à plus de 32.000. La région du Pacifique de l’ouest déplore quant à elle 50 décès et 27.111 cas.
Au total, la grippe d’origine porcine, humaine et aviaire a fait d’après le comptage non exhaustif de l’organisation plus de 182.166 malades dans plus de 170 pays.
L’OMS précise que les données concernant le nombre des malades sont bien en-dessous de la réalité étant donné que les pays les plus touchés ne sont plus tenus de procéder à des analyses et des statistiques systématiques. Seuls les premiers cas ainsi que les statistiques de cas mortels doivent être obligatoirement signalés à l’organisation.
Niveaux d’alerte
Le 11 juin, l’OMS a porté officiellement le niveau d’alerte à 6, c’est-à-dire à l’état de pandémie mondiale, pour la première fois depuis 41 ans. L’OMS ne recommande pas de restriction des mouvements des personnes, des biens et des services.
Dans l’Hexagone, le niveau d’alerte est actuellement fixé à 5A. Roselyne Bachelot a jugé le 19 août, qu’il est "trop tôt" pour passer en alerte 6 en France. Du 10 au 16 août, on a compté 22.000 consultations pour grippe. Selon les indications fournies le 19 août par la ministre de la Santé, le seuil pandémique est estimé à 70.000 consultations par semaine.
Rentrée scolaire
Les experts de l’UE jugent, le 13 août, inutile de recommander une éventuelle préventive des écoles ou une rentrée des classes différée. Chaque pays reste libre de décider les mesures à prendre, l’UE insistant davantage sur la rapidité d’actions des établissements en cas de diagnostic d’infection.
Comment faut-il appeler la grippe ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, l’appellation "grippe porcine" est inappropriée car le virus A/H1N1 n’a pas été isolé sur des animaux. Elle a ainsi décidé d’adopter la dénomination de "grippe A (H1N1)". La Commission européenne préconise le terme de "nouvelle grippe" (novel flu en anglais) pour éviter des conséquences économiques désastreuses pour l’industrie du porc.
Mode de transmission du virus
La maladie, qui touche essentiellement "des jeunes adultes en bonne santé", se transmet par voie respiratoire, d’homme à homme. Les symptômes (fièvre, maux de tête, courbatures) sont similaires à ceux de la grippe saisonnière, qui tue chaque année dans le monde entre 250.000 et 500.000 personnes.
Les vaccins
Les pays de l’hémisphère nord ont commandé plus d’un milliard de doses de vaccin contre la grippe A/H1N1 aux laboratoires pharmaceutiques qui ne devraient pouvoir en fournir qu’une quantité limitée au début de l’automne, selon les indications fournies à l’AFP par l’OMS le 19 août. "Il n’y aura pas assez de vaccins pour vacciner des populations entières, ni même de fortes proportions de populations", a indiqué une porte-parole de l’OMS. Selon elle, les commandes des pays de l’hémisphère nord dépassent à ce jour le milliard de doses.
En juillet, l’OMS avait indiqué que les 25 laboratoires pharmaceutiques qui travaillent à la production de vaccins pouvaient fournir jusqu’à 94 millions de doses par semaine à partir de la mi-octobre. Mais devant le faible rendement de la souche, elle a estimé mardi que ces chiffres devraient être divisés par deux, voire par quatre. Un laboratoire chinois, Sinovac Biotech, a annoncé le 19 août avoir terminé ses essais cliniques sur un vaccin qui ne nécessiterait l’administration que d’une dose. Mais nombre d’experts estiment que la très grande majorité des gens auraient besoin de deux doses de vaccin, ne disposant d’aucune immunité contre ce virus "nouveau".
Polémique sur le Tamiflu
L’OMS maintient sa recommandation, le 12 août, des antiviraux tels que le Tamiflu pour le traitement de "cas graves" de la grippe porcine A(H1N1) malgré des études faisant état d’effets secondaires importants. En revanche, les antiviraux "ne doivent pas être administrés à des personnes en bonne santé présentant des symptômes légers de grippe", a-t-elle ajouté. Des médecins britanniques ont mis en garde lundi contre l’usage routinier de médicaments anti-grippe comme le Tamiflu chez les enfants estimant que cela risquait de faire plus de mal que de bien.
Les autres conséquences
Selon une étude américaine, les femmes enceintes atteintes du virus A(H1N1) ont quatre fois plus de risques de souffrir de complications impliquant une hospitalisation et présentent un taux de mortalité plus élevé que la moyenne. Par ailleurs, les médicaments anti-grippe comme le Tamiflu ne devraient pas être prescrit aux enfants, les effets indésirables l’emportant sur les bénéfices, selon une étude publiée le 10 août par des médecins britanniques.
Les effets sur l’économie
L’impact d’une éventuelle pandémie de grippe A sur l’économie française est difficile à évaluer à ce stade de l’épidémie car tout dépend de l’ampleur qu’elle prendra, selon le ministère de l’Economie. Une "cellule de continuité économique" est activée à Bercy depuis le 30 avril.
Les grandes entreprises se préparent déjà à l’aggravation annoncée pour l’automne de l’épidémie (cellule de crise, aménagement du temps de travail, stockage de masques pour les salariés), mais les PME restent mal informées.
Selon la Banque Mondiale, la pandémie pourrait se solder par une baisse du produit intérieur brut mondial de 0,7% à 4,8% en fonction de sa gravité.
Source : nouvelobs.com