L’épidémie de grippe qui a débuté au mois de juin à la Réunion décroit progressivement depuis le début des vacances scolaires. Les autorités sanitaires restent vigilantes.
Bien que revenus dans les moyennes saisonnières attendues, les indicateurs de surveillance en médecine de ville et aux urgences restent néanmoins élevés. Depuis le début du mois de juin, 12 personnes ayant développé des formes graves de grippe ont été admises en réanimation.
Suite à la recrudescence des consultations pour grippe observée depuis le mois de juin, la part des syndromes grippaux vus en consultation chez les médecins sentinelles est en légère diminution. Celle-ci passe de 6,2% à 6,1% en une semaine.
Ces chiffres se situent dans les moyennes saisonnières attendues pour la saison en cette période de vacances scolaires.
Depuis le début de l’année, 72 virus A(H1N1)pdm09, 65 virus A non H1N1 en cours de sous-typage et 42 virus influenza B ont été identifiés par le laboratoire de virologie du CHU-Nord sur les prélèvements aléatoires réalisés par les médecins sentinelles. Depuis le début de l’épidémie, le virus de la grippe représente plus de la moitié des virus identifiés.
Depuis le début de l’année, 14 personnes ayant développé des formes graves de grippe ont été admises en réanimation. La majorité présentait des facteurs de risque de complications (principalement diabète, déficit immunitaire, obésité et bronchopneumopathie chronique obstructive) et au moins 12 d’entre elles n’étaient pas vaccinées.
Parmi ces cas graves, 12 ont été recensés à ce jour sur les mois de juin et juillet 2013. Le bilan fait toujours état de 4 décès tandis que 6 personnes restent encore sous surveillance en réanimation. L’évolution a été favorable pour les 2 autres personnes.
Cependant, au vu des données de surveillance des années antérieures, une nouvelle recrudescence pourrait être observée à la fin de l’hiver austral après la rentrée scolaire.
Compte tenu de la recrudescence des formes graves de grippe hospitalisées en réanimation depuis le mois de juin, les autorités sanitaires rappellent qu’il n’est pas trop tard pour se faire vacciner.