La grève qui se prolonge à la Cgss commence a avoir des conséquences plutôt inattendues. On ne connaît pas leur nombre, mais plusieurs médecins refusent désormais de prendre la carte vitale de leur patient. Ils veulent êtres payés tout de suite en chèque ou en espèces. Samir Messaï, l’un d’entre eux, affirme qu’il a besoin de liquidité pour payer son personnel et ses charges.
« Pour ne pas mettre mes clients dans la difficulté, je leur demande s’ils veulent que je diffère l’encaissement de leur chèque », Samir Messaï, est médecin généraliste à Sainte-Suzanne. Depuis samedi, le praticien a décidé de ne plus accepter la carte vitale de ses patients. Il ne pratique plus le tiers payant.
Conséquence du conflit de la CGSS, les demandes de remboursement adressées habituellement à la Sécurité sociale, ne sont plus traitées par l’organisme.
Le médecin affirme que dans l’immédiat, il ne peut plus faire face aux charges de son cabinet. En particulier il a du mal à s’acquitter du salaire de sa secrétaire. Samir Messaï n’a pas été payé depuis le 16 avril dernier.
Du côté de l’ordre des médecins, silence radio, personne ne commente l’attitude des professionnels qui refusent la carte.
Du côté des syndicats de la profession, on affirme qu’aucune consigne n’a été donnée dans ce sens. Les responsables syndicaux affirment cependant qu’ils risquent de se prononcer en faveur de cette nouvelle pratique dans environ 24 heures… Si d’ici là le conflit de la sécurité sociale n’est pas réglé.