Directeur adjoint de la Veille et de la Sécurité sanitaire à l’ARS-OI, Olivier Reilhes intervient dans le 19h d’Antenne Réunion. Il fait le point sur les mesures prises dans l’île face à l’épidémie de peste qui sévit à Madagascar.
Face à l’épidémie de peste qui sévit à Madagascar, La Réunion est vigilante. Faut-il renforcer les mesures de protection dans les ports et aéroports de l’île ?
Les Réunionnais s’inquiètent, la députée Huguette Bello a interpellé le gouvernement. Le risque serait relativement minime, comme l’indique Olivier Reilhes.
"Le risque est faible, mais pour autant, l’éventualité de l’importation d’un cas en provenance de Madagascar est un scénario sur lequel nous travaillons et qui est envisagé. D’où l’objet d’un certain nombre d’organisations, de dispositifs, de coordinations avec les autorités aéroportuaires."
L’ensemble des acteurs concernés se sont réunis ce matin pour en parler, même si ce n’est pas la première réunion organisée pour faire face à la situation, poursuit le directeur adjoint de la Veille et de la Sécurité sanitaire à l’Agence régionale de Santé océan Indien (ARS OI).
"Depuis un certain temps les organisations sont en place. L’objet de la réunion du jour était de s’assurer de la coordination du dispositif. Pour signaler rapidement un cas suspect dans un avion, en vol ou à l’atterrissage. Un signalement auprès de l’ARS, et surtout du Samu. Mais aussi sur la capacité à prendre en charge un cas à l’intérieur même de l’avion, ou encore d’identifier les personnes en contact avec la personne malade, pouvoir les suivre, et les mettre sous traitement si nécessaire."
Il est possible de détecter un voyageur qui aurait contracté la peste est possible grâce à des symptômes caractéristiques.
"C’est une maladie d’apparition très brutale avec des signes violents : forte fièvre, toux violente, des crachats de sang etc. Normalement, dès qu’il y aurait un cas suspect dans un avion ou à l’aéroport, on pourrait les identifier rapidement."
"L’important à rappeler, c’est que toute personne qui revient de Madagascar d’appeler le Samu, le numéro 15."