La Réunion doit-elle redouter la dengue plus que le virus Zika ? Olivier Reilhes, directeur adjoint de la veille sécurité sanitaire à l’ARS OI, était sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion pour donner des éléments de réponse.
Malgré un deuxième cas confirmé de virus Zika importé à La Réunion, Olivier Reilhes affirme que la vigilance n’a pas diminuée dans l’île. "Nous n’avons pas baissé notre garde, ce deuxième cas était prévisible. On l’a déjà dit. On a des échanges réguliers de personnes entre des territoires qui connaissent actuellement des épidémies, notamment les Antilles et la Guyane. Et de ce fait, il y a des voyageurs qui reviennent avec le virus, c’est inévitable".
"Identifier rapidement les cas afin d’éviter la propagation du virus"
Pour autant, le directeur adjoint de la veille sécurité sanitaire à l’Agence régionale de Santé océan Indien (ARS OI) reconnaît qu’il est difficile de prédire avec précision le nombre de cas de Zika dans l’île. "Cela dépendra notamment de la durée de l’épidémie aux Antilles. L’important est d’identifier rapidement les cas afin d’éviter la propagation du virus".
Le directeur adjoint de rappeler quelques règles de bon sens et de prudence à destination des voyageurs, qui sont déjà sensibilisés à ces questions de santé. "L’occasion de rappeler aux voyageurs de retour de vacances ou de ces régions à risque de se protéger contre les piqûres de moustique, d’aller chez son médecin en cas de signes, etc."
Plusieurs symptômes doivent en effet alerter sur une possible présence du virus Zika dans l’organisme : de la fièvre, des courbatures, mais surtout, dans le cadre du Zika, des éruptions cutanées.
Intensification de la circulation du virus de la dengue
Aussi préoccupant, voire plus que le Zika : la dengue. Ce mardi marque la veille de la publication de nouveaux chiffres par l’ARS OI. Et ils ne s’annoncent pas très bons.
"Ils s’annoncent sur les mêmes tendances que ces dernières semaines. Ils ne sont pas très encourageants. Nous avons un rythme qui s’accélère de la dengue. Aux alentours d’une vingtaine de cas par semaine depuis le début du mois. Selon les prochains à venir, on va être aux alentours de 110 - 120 cas. Ce qui est assez important depuis le début de l’épisode. On voit une vraie intensification de la circulation du virus ces dernières semaines".
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Olivier Reilhes, directeur adjoint de la veille sécurité sanitaire à l’ARS, dans la vidéo ci-jointe.