Face au virus Ebola, la prévention prime à La Réunion. La possibilité de l’arrivée du virus sur le territoire est jugée très faible mais le risque zéro n’existe pas. À l’aéroport Roland Garros, des affiches ont été apposées pour informer les passagers.
"Des cas de fièvre hémorragique à virus Ebola ont été enregistrés dans plusieurs pays d’Afrique", préviennent des affiches disposées devant la police aux frontières à l’aéroport Roland Garros. Depuis l’apparition de l’épidémie, en Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Guinée, Libéria, Sénégal), les pays prennent leurs dispositions pour limiter les risques de propagation du virus qui a déjà fait 2 400 décès sur 4 784 cas détectés.
Les lieux de passage sont en première ligne. Parmi eux, les aéroports. Comme le veut la réglementation européenne, des messages d’informations, en Anglais et en Français, ont été publiés à destination des passagers. L’aéroport Roland Garros n’échappe pas à la règle.
Malgré un risque d’importation du virus jugé très faible par l’ARS - en raison de l’absence de lignes directes entre les pays concernés et l’île et l’absence de frontières terrestres avec ces régions - les précautions sont prises pour conseiller les voyageurs. Les passagers sont invités à signaler à leur arrivée tout voyage effectué dans des zones touchées par le virus.
Des dispositions qui passent souvent inaperçues auprès des voyageurs concentrés sur le voyage qu’ils doivent effectuer ou encore marqués par le décalage à leur arrivée.
Dans l’île Sœur, depuis plusieurs années, les autorités collectent des informations sur la santé des voyageurs, grâce à la petite fiche jaune fournie avant l’embarquement. Les policiers de la PAF scrutent par ailleurs les passeports et examinent les séjours effectués précédemment par les voyageurs.
A La Réunion, comme à Mayotte, le rôle se limite à la prévention. "Nous avons une équipe du contrôle sanitaire aux frontières qui relaient l’information auprès des agents de l’aéroport", explique Joao Simoes, Responsable cellule de veille à l’Agence Régionale de Santé.
L’ARS n’a pas la possibilité de tracer un voyageur qui aurait été, par exemple, en transit en Afrique du Sud. Le dispositif de crise prévu ne se déclenche que si un passager se déclare.
Selon Laurent Filleul, invité sur le plateau d’Antenne Réunion ce vendredi soir, "il ne faut pas avoir peur de cette pathologie, le risque existe, mais il est faible". Le responsable de la cellule interrégionale d’épidémiologie Réunion-Mayotte poursuit : "Le risque, c’est qu’une personne malade entre sur le territoire. Cette probabilité est faible, mais non-nulle". Le Port de La Réunion est également concerné par le dispositif de prévention.