Le maire de Saint-Leu et candidat aux prochaines élections législatives, dénonce l’interdiction des voitures sono sur la commune de l’Etang-Salé. Il demande à la mairie de lever les interdictions. Mais la municipalité ne l’entend pas de cette oreille et elle ne compte pas accéder à la demande de Thierry Robert.
Dans un communiqué, Thierry Robert, maire de Saint-Leu et candidat aux prochaines élections législatives dans la septième circonscription, "dénonce une atteinte à la liberté d’expression et de propagande des candidats sur la commune de l’Etang-Salé".
Les voitures sono utilisées pour la propagande électorale sont interdites sur le territoire de la commune depuis juillet 2002 suite à un arrêté municipal, précise Jean-Claude Lacouture - maire de l’Etang-Salé également candidat à la députation dans cette même circonscription.
Pour rappel, le code électoral prévoit que "pendant les trois mois précédant le premier jour du mois d’une élection et jusqu’à la date du tour du scrutin où celle-ci est acquise, l’usage d’un procédé de publicité commerciale, par voie de presse ou par un moyen de communication audiovisuelle est interdit en matière électorale".
Mais Thierry Robert ajoute que "la propagande qui est effectuée avec ces véhicules sonorisés est une tradition dans notre département. Elle ne s’effectue que pendant la campagne officielle ; elle est souvent le meilleur moyen offert aux candidats pour porter leur parole dans les hauts et les écarts de la Réunion".
Jean-Claude Lacouture s’insurge contre Thierry Robert et déclare qu’il n’a pas à s’insinuer dans la gestion de sa commune. "Pour qui se prend-il ?" a déclaré Jean-Claude Lacouture concernant la demande de Thierry Robert "d’abroger immédiatement les arrêtés d’interdiction".
Le maire de l’Etang-Salé ajoute que les voitures sono sont utilisées sur la commune que pour informer la population, comme c’était le cas pendant l’épidémie de chikungunya, et non pour la propagande électorale.
Dans son communiqué, Thierry Robert ajoute qu’il interpelle "également notre nouveau ministre de l’Intérieur (Manuel Valls) pour lui demander d’enjoindre au préfet de présenter une demande d’abrogation".