Le député-maire de Saint-Leu annonce qu’il va porter plainte contre le préfet de la Réunion suite à son expulsion de la préfecture vendredi dernier.
Thierry Robert a annoncé qu’il a déposé plainte contre Jean-Luc Marx - préfet de la Réunion - mais également contre le Procureur de la République Richard Bometon et trois membres du GIPN. Le député-maire de Saint-Leu dénonce des faits graves en ce qui concerne son expulsion de la Préfecture vendredi 14 septembre alors qu’il s’apprêtait à camper sur place pour obtenir 44 Contrats Aidés.
Thierry Robert considère cette expulsion comme étant une "violation" de son immunité parlementaire.
"La contrainte physique dont j’ai été l’objet par les forces du GIPN, agissant sur l’ordre direct du Préfet devant lequel je me trouvais à cet instant, a conduit à ce qu’une entorse cervicale me soit infligée par des policiers agissant comme en matière de terrorisme" a écrit Thierry Robert dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Dans un autre courrier adressé à la ministre de la Justice - Christine Taubira - , Thierry Robert écrit : "en dépit de la protection dont bénéficient les parlementaires en ce qui concerne les mesures coercitives, le procureur Bometon, qui dirigeait une procédure de flagrance ouverte, sans motif précis, à la simple demande du Préfet, a autorisé ce dernier à recourir au GIPN pour procéder à mon expulsion manu militari de l’enceinte de la Préfecture. Cette agression m’a occasionné une entorse cervicale évaluée par le légiste requis illégalement par un Officier de Police Judiciaire à 5 jours d’ITT. L’emploi par le Préfet d’une mesure coercitive disproportionnée à l’encontre d’un Député de la Nation me semble constituer une violation de l’article 26 de la Constitution".