A l’Assemblée Nationale, le jour des questions au gouvernement a donné lieu à une intervention virulente du Député Réunionnais Thierry Robert, relative à La Nouvelle Route du Littorale.
Thierry Robert s’est directement adressé au Premier Ministre afin de l’interroger sur la pertinence d’une Nouvelle Route du Littorale "la route la plus chère de France titrait récemment Le Magazine Challenges", a-t-il rappelé .
Ce projet est "une hérésie financière" , a martelé le député Réunionnais, "une folie dont le coût ne pourra pas être supporté par les Réunionnais" a-t-il poursuivi, avant de souligner, "le coût de ce projet sans raccordement à la ville de Saint-Denis est déjà de 1,6 milliard d’euros, dont 780 millions financés par l’Etat, avec les inévitables surcoûts d’un chantier en mer, ce projet coûterait près de 3 milliards d’euros".
C’est également la dimension écologiste que le député de la 7ème circonscription de La Réunion a fait valoir : ’"Aucun autre mode de transport qui préserverait l’environnement ne pourrait être envisagé et La Réunion se verrait condamnée au tout voiture."
Il est revenu sur les alternatives au projet : "oui la route du Littorale doit être sécurisée ! (...) mais des options plus indiquées financièrement doivent être envisagées".
Il a enfin insisté sur "la pression fiscale intolérable" dont ferait l’objet les habitants de l’île compte tenu de l’ampleur du projet.
La Nouvelle Ministre de l’Outre-mer a avancé pour sa part, le "caractère économiquement structurant" de ce qui n’est plus pour elle un projet , mais "un chantier largement engagé". Différents arguments ont été avancés par George Pau-Langevin notamment " l’économie locale et la cohérence de l’aménagement".
Concernant le caractère onéreux et polluant du projet, la ministre s’est engagée à être "vigilante, par rapports aux engagement pris vis a vis de la Région, afin que les impacts environnementaux soient limités", avant d’assurer "nous allons accompagner La Réunion dans son rôle de maître d’ouvrage". La Ministre a enfin rappelé qu" il faut qu’il y ait des instances de suivi de chantier". "Revenir en arrière ne semble pas quelque chose de possible", a-t-elle conclue.