Interrogés sur le campus universitaire du Moufia, les étudiants réunionnais affichent peu d’intérêt en ce qui concerne l’élection présidentielle. Certains se demandent même à quoi sert ce scrutin et ce qui va changer lors du prochain mandat.
Selon une étude CSA, "la candidate du Front National (FN) recueille 26% des intentions de vote auprès des 18-24 ans". Marine Le Pen aurait donc la cote auprès des jeunes. Suivie de près par le candidat socialiste - François Hollande - qui recueille 25% d’intentions de vote au premier tour selon cette enquête réalisée par l’étude de l’institut CSA.
Ce sondage cumule précisément "trois vagues successives d’intentions de vote réalisées du 12 au 28 mars". Selon cette étude, "26% des jeunes se disent prêts à voter pour Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle. Soit un jeune sur quatre". Nicolas Sarkozy enregistre quant à lui 17% des voix des 18-24 ans, Jean-Luc Mélenchon est à 16% et François Bayrou à 11%.
Au-delà des intentions de vote, il s’agit de savoir ce qu’attendent les jeunes de l’élection présidentielle. Du côté des étudiants, un manque d’intérêt croissant se fait sentir. En effet, interrogés cet après midi à ce sujet, certains étudiants du campus universitaire du Moufia affirment clairement qu’ils se demandent "à quoi sert ce scrutin", au-delà des promesses des candidats...
En surface, c’est donc le manque d’intérêt pour la "chose politique" qui prédomine dans les amphithéâtres réunionnais. Quant à l’engagement des jeunes, tout dépend des individus mais nombreux sont ceux qui peinent à croire au changement en matière de politique.
Pour pallier à ce manque d’intérêt, le président de l’UNEF explique que des actions de sensibilisation sont mises en place au coeur du campus. Tracts, explications portant sur le programme des candidats et l’importance de leurs propositions... Tout est mis en oeuvre pour que les étudiants prennent conscience de l’importance de la présidentielle. "L’idée pour nous c’est de partir des problèmes quotidiens des étudiants et ensuite arriver à élever le débat et à montrer que les candidats dans leur programme prennent en considération ou pas les différents soucis qu’on peut rencontrer quotidiennement", explique Stéphane Maillot président de l’UNEF.
A seulement douze jours du premier tour, les grandes lignes des différents programmes sont donc présentées aux étudiants à travers les thèmes qui les touchent directement tels que l’emploi, le logement ou bien encore le permis de conduire...