Même si aucune proposition concrète n’est sortie de la réunion d’avec Paul Vergès, tous sont repartis de l’échange, avec l’espoir d’une fin de crise toute proche. Le Cospar et la Fer divisés au début de la rencontre, ont quitté la pyramide inversée, en ayant pu échanger quelques points de vue. L’un a écouté l’autre.
Avant d’entrer dans le bureau de Paul Vergès, Joël Mongin et les autres représentants de la toute nouvelle Fédération des entreprises réunionnaises, font plutôt « bande à part ».
Ils attendent patiemment le début de la réunion sur la terrasse de la Région. « Les autres » du Cospar sont dans le salon.
Pas moyen de discuter maintenant sur la hausse des salaires de 150 euros. Sage décision en effet, tellement les avis des deux formations divergent sur la question.
Le Cospar veut l’application pure et simple de la mesure. La Fer, composée de patrons de petites entreprises, crie à la mise à mort immédiate dans plusieurs corps de métiers.
Toujours est-il, qu’après la rencontre de plus de trois heures, réunion à huis clos, les avis sont nettement moins tranchés. Cospar et Fer semblent moins camper sur leurs positions respectives.
Que leur a donc dit Paul Vergès ? Le Président de la Région aurait-il trouvé les mots pour réconcilier les deux anciens frères ennemis ?
En témoigne Jean-Pierre Rivière, Secrétaire fédéral de la CFDT :
« Il est vrai que nous comprenons la situation délicate des petites entreprises. Les patrons seraient pris à la gorge si les 150 euros sont appliqués dés maintenant. C’est pourquoi nous voulons trouver une solution sur ce point. Ils vont nous faire une proposition ».
À Paul Vergès de conclure sa conférence de presse en déclarant qu’un accord pourrait être trouvé avant la prochaine manifestation nationale du 19 mars prochain. Si tel était le cas, le Président de région ressortirait de cette crise comme l’homme fort qui a su arbitrer et résoudre le conflit. Contrairement au Préfet qui a fait chou blanc vendredi dernier.
Le Medef, absent hier après-midi, est d’accord pour continuer la discussion. Mais seulement à la table du Préfet …