Le budget 2012 de la mission Outre-Mer a été voté hier à l’Assemblée Nationale. Les fonds alloués aux territoires ultra-marins seront amputés de 56 millions d’euros. Lors de son intervention, le député maire de Saint-Benoît socialiste Jean-Claude Fruteau a dénoncé "un budget en trompe l’oeil", affirmant que l’amendement gouvernemental via le plan de rigueur met à mal le budget alloué à l’Outre-Mer. Expliquant les raisons qui l’ont fait voter contre ce budget, Jean-Claude Fruteau juge ce budget injuste et minimaliste.
Comme Huguette Bello et Patrick Lebreton, le député maire de Saint-Benoît Jean-Claude Fruteau a vivement critiqué le budget proposé par le gouvernement pour la mission Outre-Mer. Qualifiant ce budget de "trompe l’oeil", puisque présenté comme en augmentation alors que l’amendement gouvernemental entériné par le plan de rigueur le 24 août dernier, Jean-Claude Fruteau estime que "le pire est encore à venir" puisque "la Ministre nʼa apporté aucune indication quant aux effets du nouveau plan de rigueur annoncé par le Premier Ministre le 7 novembre."
Pas opposé à la participation de l’Outre-Mer à "l’effort budgétaire national à condition qu’il soit juste", Jean-Claude Fruteau a dénoncé la "rémunération des Commissaires du développement endogène dont la rémunération est de 15 000 euros par mois pour des résultats peu probants" et proposé de supprimer cette fonction.
Jugeant ce budget injuste et minimaliste, car "n’apportant aucune solution aux besoins des populations tant dans le domaine de la lutte contre le chômage des jeunes notamment ou que pour le soutien de la construction du logement social ou encore pour aider le secteur du BTP, ravagé par la crise", Jean-Claude Fruteau a dressé un bilan de la mandature de Nicolas Sarkozy. Pour le maire de Saint-Benoît, la politique gouvernementale n’a cessé d’aller dans le sens d’un désengagement de l’Etat en faveur de l’Outre-Mer. "Les conséquences au local de ce changement de référentiel sont aujourdʼhui désastreuses : 29,5 % de personnes au chômage, 60 % des jeunes de 15 à 24 ans au chômage, 26 000 dossiers de demande de logement social en souffrance", a t-il souligné.