-Demain vous annoncez officiellement votre candidature aux prochaines régionales. Quelles sont vos motivations ?
Pourquoi je suis présente dans cette élection ? Il ne faut pas oublier qu’en 2004, nous étions plusieurs listes à nous présenter. Je me suis retrouvée parmi des listes dites classiques. J’ai fait 6%, soit environ 17 000 voix. À partir de là, je me dis quand même qu’il y a 17 000 personnes qui ont voté pour Nadia Ramassamy.Pourtant au même moment, il y avait aussi l’UMP, le PS… Je me sens obligée, j’ai le devoir de continuer... Il y a une attente de la population.
-Vous repartez sur les mêmes acquis qu’en 2004 ?
Entre temps, je me suis formée. Avant les dernières élections à Sainte-Suzanne, j’avais préparé un DESS en lettres et droit des collectivités, depuis 2004, j’ai continué mon apprentissage. J’ai suivi des cours en Master de management à Paris, ensuite j’ai fait un IUT en gestion publique et là je viens d’obtenir mon Master II de développement durable et gestion du territoire, à l’Université de la Réunion.
-Pensez-vous que tous ces diplômes soient nécessaires pour se présenter à une élection régionale ?
Quand on voit la conjoncture actuelle, et les problèmes qui s’accumulent de plus en plus, on se dit que c’est le moment. Si on regarde le décor politique actuel, on retrouve toujours les mêmes personnes, certaines d’entre elles, ont eu la possibilité de changer des choses... Ces mêmes gens reviennent avec les mêmes projets. Ils ne sont plus en phase avec la population actuelle...
-Quels projets proposez-vous ?
Tout ce qui peut améliorer le social, l’enseignement, l’emploi, le logement... Il y a aussi le développement durable. Nous avons défini de grands axes dans ces domaines.
-Quel domaine vous paraît-il le plus important ?
La ligne directrice de ma politique est de mettre l’humain en priorité. On oublie souvent en tant que candidat, que quand les gens votent pour vous, c’est d’abord pour eux. À chaque électeur, il y a une demande correspondante. Moi je me fixe comme objectif de répondre à chacun de mes électeurs.
La Région a une compétence tellement vaste que je peux vous dire que l’on peut répondre à leur demande. C’est parce que j’ai fait toutes ces formations, que je peux vous dire qu’en appliquant strictement les compétences de la collectivité, on peut mener beaucoup d’actions et répondre concrètement aux demandes.
-Vous pensez que la Région n’a pas répondu aux demandes des Réunionnais ?
Regardez aujourd’hui la situation… En dehors même de la crise, bien des personnes connaissent des difficultés à la Réunion. Il y a une misère qui est beaucoup plus en profondeur. Moi je vois tous les jours les conséquences de cette situation. Aujourd’hui il faut arrêter de parler de clivage droit-gauche. C’est parce que je suis témoin de cette misère que je suis candidate, sinon je ne le serais pas.
-Comment définiriez-vous la gestion régionale aujourd’hui ?
Elle est mal orientée en fonction des demandes. C’est bien beau de faire des projets, mais ils doivent être adaptés aux demandes. J’entends parler de nombreux projets, mais il faut d’abord satisfaire les besoins actuels. La Région a énormément de compétences, il ne faut encore une fois pas l’oublier. Il y a la formation, des opérations économiques pour les entreprises etc…
-Vous vous présentez une nouvelle fois à des élections locales, vous êtes toujours sans étiquette ?
Quelles que soient les croyances politiques des gens, je veux être à leurs côtés. Je l’ai toujours dit, et d’ailleurs je suis la seule à le dire : Mon parti c’est la population. Je viens pour proposer une bonne gestion qui se veut transparente. Il manque de transparence dans les commissions et leur gestion.
Je suis avant tout médecin, c’est un métier. J’aimerais représenter la population. Je me suis formée pour être à la hauteur de cette population.
Je n’ai pas d’étiquette, si ce n’est celle de la population. Je veux être la porte parole des gens de gauche, de droite ou qui ne votent plus…
Depuis 2004, j’ai créé un mouvement qui représente cette population. Le slogan était « Avenir meilleur pour la population de la réunion dans la France et l’Europe ». C’est dans cet esprit que nous continuons le combat commencé en 2004.