Sur Internet, la députée LR Nadia Ramassamy fait le buzz après avoir donné une interview au Figaro.fr sur la question de l’immigration. La députée ne relève pas les propos du journaliste qui parle d’immigration et de quotas entre deux départements francais, notamment Mayotte et La Réunion.
Interrogée façon virulente par un journaliste de Figaro.fr, qui affirme que les "Mahorais arrivent en pagaille à La Réunion", la députée Les Républicains (LR) Nadia Ramassamy reste passive et ne recadre pas son interlocuteur. Elle semble, dans un premier temps, ignorer que les Mahorais sont des citoyens français.
"C’est vrai qu’on est très développés, on s’est bien organisés. C’est pour cela qu’ils viennent, pour avoir peut être quelques avantages chez nous, parce qu’on est un département français depuis très très longtemps. Donc c’est normal que l’on ait organisé exactement comme la Métropole."
A la question de savoir s’il est normal que La Réunion reçoive des Mahorais, alors que Mayotte est département français, Nadia Ramassamy explique :
"J’ai dit que eux normalement veulent, par rapport aux hôpitaux, à leur condition de vie, ils viennent. Nous ce qu’on doit faire, moi je suis persuadée qu’il faut qu’on donne les moyens, comme c’est un département français, adaptés à leur façon de vivre."
Destabilisée, la députée a du mal à argumenter. Les Mahorais peuvent se déplacer librement sur l’ensemble du territoire français. Suite à ces propos, nous l’avons interviewé, elle met en avant l’importance de la coopération régionale : "Les gens aiment bien rester chez eux. Il serait intéressant que l’on fasse une coopération régionale beaucoup plus efficace, utile, où l’on développe au niveau de Mayotte toutes les structures indispensables."
Les élus ne comprennent pas pourquoi l’accueil des Mahorais à La Réunion pose un problème au journaliste du Figaro. Selon eux, on ne parle pas de migration mais de flux migratoire à l’intérieur du territoire français.
"Je n’aurai tout simplement pas répondu à la question parce que, pour moi, il n’y a pas de problème d’immigration parce que les Mahorais sont Français", s’étonne Karine Nabenesa.
Huguette Bello de poursuivre : "Tous les êtres humains ont droit au respect. Il y a pour cela une Déclaration des Droits de l’Homme et elle doit être partout respectée lorsque l’on se réclame Français."
Pour Jean-Paul Virapoullé, "il y a des irritations, des incompréhensions, mais les êtres humains sont faits pour vivre ensemble."