Les vingt-cinq conseillers généraux élus sur les cantons renouvelables, il s’agit désormais de choisir celui ou celle qui présidera le Conseil Général de la Réunion. Installée à ce poste depuis 2004, Nassimah Dindar qui a su imposer sa "Droite Sociale" composée d’élus d’horizons politiques divers et elle vise aujourd’hui un troisième mandat. Si Nassimah Dindar se montre confiante pour la suite, des voix s’élèvent contre sa réélection. Les tractations et les stratégies d’alliances rythmeront les trois prochains jours. Tous les scénarios sont possibles.
Avec trois nouveaux sièges, le PCR s’impose comme l’un des grands vainqueurs de ces élections cantonales partielles. L’UMP a de son côté perdu trois sièges, une déception donc pour Didier Robert qui visait avec sa liste "La Réunion en confiance" le même succès que lors des élections régionales. Une majorité renforcée au sortir de ce scrutin, c’est donc ce qui ressort de ces opérations de vote.
Elus au premier ou au second tour, les vingt-cinq conseillers généraux doivent maintenant choisir leur président(e). Seul problème, Nassimah Dindar qui est candidate à sa propre succession ne ferait pas l’unanimité. Parmi les opposants à sa réélection, Huguette Bello. Dans un communiqué, la députée-maire de Saint-Paul indiquait ne pas comprendre pourquoi une majorité de gauche doit obligatoirement avoir une présidente de droite.
Ces propos ont suscité des remous et alerté la Présidente sortante. Nassimah Dindar qui s’exprimait à l’issue du second tour, a insisté sur le renforcement de sa majorité au lendemain de ces élections cantonales partielles. Pour Nassimah Dindar, les victoires des élus qu’elle a soutenu pendant trois ans sont le signe d’un bilan réussi. Tout au long de ces trois jours, les candidats décrypteront les résultats et échangeront leurs points de vue afin de mettre en place leur stratégie pour le troisième tour.
Pour l’heure, Nassimah Dindar bénéficie d’un soutien appuyé de sa majorité. Mais les tractations à Saint-Paul pourraient changer la donne.