Le candidat et le journal entrent dans une guerre des chiffres. André Thien Ah Koon montre du doigt les données du sondage publié par le JIR. Il crie à la manipulation et au trafic de chiffres ». Le JIR contre attaque en affirmant que le politicien « déchu » est un « revanchard qui renoue avec ses vieilles habitudes électorales".
Hier André Thien Ah Koon a changé l’ordre du jour de sa conférence de presse pour tirer à boulets rouges sur le JIR et l’institut Ipsos. Il leur reproche, d’avoir trafiqué les chiffres d’un sondage, en minimisant sa candidature dans les questions posées à 466 personnes. Il ne comprend pas « ses seulement 3% » :
« J’ai une réclamation. D’où viennent les 3% dont on m’affuble ? J’ai récupéré le sondage et je ne vois pas la question à laquelle correspond ce pourcentage, ni mon nom apparaître dans le questionnaire. Tak n’existe pas ! »
Aujourd’hui, le Jir se voit obliger de répondre dans ses colonnes et de justifier sa méthodologie sur son sondage mis en doute.
L’organe de presse parle de « dérapage » d’André Thien Ah Koon et affirme que la liste du candidat apparaît bien dans le questionnaire. Les noms des 12 candidats étant nommés dans le désordre.
Appelé en renfort, Philippe Fabing Directeur des études politiques de l’institut d’Ipsos affirme que « cette approche complètement aléatoire permet de ne pas influencer d’une manière ou d’une autre les entretiens téléphoniques ».
Tout comme TAK, le JIR est piqué à vif par cette bagarre de chiffres, rappelant au passage que l’ancien Maire condamné pour prise illégale d’intérêt, souhaite en réalité que « l’on parle de lui », qu’il souffre d’un « déficit de notoriété... qu’il s’est ridiculisé accroissant du coup son manque de crédibilité ».
Point essentiel dans la contre-attaque du JIR : il précise que le sondage publié porte sur des souhaits de victoire et non sur des intentions de vote.
Pour l’heure le seul sondage disponible sur les intentions de vote des Réunionnais pour le premier tour est celui réalisé par
Abaksys pour Antenne Réunion.
Une partie de la campagne électorale se joue désormais sur fond de tableaux chiffrés. De quoi désorienter un peu plus l’électeur, qui doit se décider dans un peu plus d’une semaine.