Le Délégué départemental du Modem Réunion a livré ce mardi son analyse concernant la mise en place du Pôle Sanitaire Ouest. Pour Thierry Robert, au regard du contexte économique actuel, le niveau d’endettement lié aux investissements doit être limité, mais ces contraintes budgétaires ne doivent pas mettre en péril la création du Pôle Sanitaire Ouest. Dans un communiqué, Thierry Robert affiche son soutien entier aux défenseurs de ce projet.
" Lors de l’inauguration des nouvelles urgences du centre hospitalier Gabriel Martin, le lundi 28 novembre 2011 à Saint-Paul, les élus présents et les porteurs du projet Pôle Sanitaire Ouest (PSO) ont été désagréablement surpris par les propos tenus par la directrice générale de l’organisation des soins au Ministère de la santé, Madame Annie Podeur. Dans son discours, cette dernière a émis, en effet, des réserves sérieuses quant à la faisabilité, en l’état actuel, du projet PSO.
Elle a pointé du doigt, plus particulièrement, le plan de financement du projet qui, selon ses dires, « n’est pas assez équilibré ». Elle a affirmé que l’apport de l’Etat n’est pas de 23 millions, tels demandés par les porteurs de projet, mais de 75 millions d’euros. Pour la directrice générale de l’organisation des soins, le budget de 140 millions, actuellement scruté par ses services, est fondé sur des crédits « non-pérennes ». Elle estime que le plan de financement intègre une aide à la contractualisation, c’est-à-dire une aide renouvelable annuellement, qui aurait permis de recueillir 50 millions d’euros sur 20 ans. Elle estime donc qu’il s’agit d’une aide non-pérenne, et donc « aléatoire ». Elle craint qu’il soit nécessaire de recourir à un emprunt trop élevé pour assurer la réalisation du projet PSO.
Pour le MoDem-Réunion, il est naturelle et nécessaire pour les porteur du projet de veiller à ce que le niveau d’endettement, en ce qui concerne les investissements, soit limité, au regard notamment du contexte budgétaire difficile et du fait qu’il ne faut pas ponctionner davantage les citoyens à cause de « financements hasardeux ». Sur ce point, ni l’Etat, ni les élus, ni les porteurs du projet ne s’opposent. Le MoDem-Réunion pense à juste titre que des solutions techniques raisonnable existent et peuvent être mises en œuvre pour répondre à l’argumentaire développé par Madame Podeur.
Le MoDem-Réunion s’interroge, toutefois, sur ce qui se cache réellement derrière les réticences de Madame Podeur. Ne s’agit-il pas d’une tentative de désengagement de l’Etat ? Dans une interview au Journal Les Echos, du lundi 5 décembre 2012, Frédéric Valletoux, le nouveau directeur de la Fédération hospitalière de France, nous informe, en effet, du report de la plupart des nouveaux projets d’investissements hospitaliers. Cela est conforme à l’annonce du 1er Ministre, François Fillon, d’un gel des aides de l’Etat pour les investissements des hôpitaux. Or, le Pôle Sanitaire Ouest a fait l’objet d’une inscription prioritaire dans le schéma régional d’organisation sanitaire de 3ème génération par l’Etat lui-même.
Pour le MoDem-Réunion, l’insuffisance de l’offre de soins hospitaliers pour répondre aux besoins actuels et futurs en matière de santé au sein de la micro-région Ouest (accroissement de la démographie et vieillissement de la population), rend nécessaire de disposer sur le territoire Ouest d’une offre de soins hospitaliers garantissant l’égalité, la continuité et la qualité du service public hospitalier. A ce titre, le MoDem-Réunion apporte son soutien aux revendications du « Collectif pour la création du Pôle Sanitaire Ouest » et de la Municipalité de Saint-Paul. Le MoDem-Réunion participera et soutiendra donc toutes actions et initiatives collectives qui contribueront à la mise en place du Pôle Sanitaire Ouest. "
Thierry Robert,
Délégué départemental du MoDem-Réunion