Signé dimanche 6 février au matin par les représentants des deux partis, le protocole d’accord entre le Parti socialiste et le Parti communiste réunionnais est déjà menacé par les ambitions personnelles de Wilfrid Bertile pour le canton de Saint-Philippe. Gilbert Annette l’a immédiatement exclu du protocole.
Ce matin dans le Journal de l’île, Wilfrid Bertile annonçait sa candidature pour le canton de Saint-Philippe, lui qui a déjà été maire de la commune de 1971 à 1989.
L’homme de 65 ans s’en prenait même aux élus actuels de la ville du Sud sauvage : “Je veux remettre Saint-Philippe sur les rails. Car aujourd’hui, la commune est en panne”.
Quelques heures plus tard, les élus du PS et du PCR se réunissent pour signer un protocole d’accord pour les élections cantonales des 20 et 27 mars prochain. Les deux partis ne doivent pas s’attaquer directement et, en revanche, doivent se soutenir au second tour contre la droite.
Gilbert Annette, premier secrétaire de la fédération socialiste de la Réunion, répond dans un communiqué : "Wilfrid Bertile a décidé d’attaquer le conseiller général sortant et candidat socialiste investi Didier Dalleau. Par ses déclarations, Wilfrid Bertile s’exclut lui-même du champ prévu par le protocole d’accord signé entre le PS et le PCR".
L’homme avait pourtant l’intention de demander l’investiture de l’Alliance pour ces élections. Ce matin, les candidats de l’Alliance n’étaient pas compris dans l’accord PS/PCR, mais le Parti communiste réunionnais affirmait qu’il n’y aurait pas de candidats différents pour l’Alliance et le PCR dans un même canton.
Le trio PS-PCR-Alliance était ainsi menacé par cette candidature. Une menace que Gilbert Annette a voulu effacer rapidement en ajoutant : "L’heure n’est ni à la division ni aux attaques, que ce soit à Saint Philippe ou ailleurs".