Tenu à l’écart de la scène politique depuis une décennie, Joseph Sinimalé a signé son grand retour à l’occasion des élections cantonales partielles. Elu dans le canton 4 de Saint Paul, l’ancien maire de la commune affiche de grandes ambitions en faveur des électeurs qui lui ont fait confiance. Fier de son parcours, Joseph Sinimalé, se présente comme un homme de terrain et dresse un bilan assez critique de la politique menée par la droite depuis le départ de Michel Debré.
Elu conseiller général du 4è canton de Saint Paul, vous êtes de retour après dix ans d’absence. Pensez-vous reconquérir la mairie suite à votre victoire remportée lors des élections cantonales partielles avec 66,05% face à Christian Félicité (33,95%) ?
Joseph Sinimalé : Non. Je ne suis pas prêt pour reprendre la mairie. D’abord, je vais travailler pour le quatrième canton de Saint Paul, c’est à dire La Saline, Bernica et Tan Rouge.
Le soir du second tour des élections cantonales, vous avez déclaré "on a essayé de m’enterrer vivant". Aujourd’hui encore, est-ce que savourez votre revanche ?
Joseph Sinimalé : Je pense plus que jamais aux électeurs de La Saline, du Bernica et de Tan Rouge qui m’ont donné des responsabilités pour les représenter au Palais de la Source et surtout, pour apporter des solutions à leurs difficultés, à leurs problèmes au sein de leurs familles.
Cela veut dire qu’aujourd’hui, vous n’avez pas d’autres ambitions que celle de porter le mandat de conseiller général du canton de Saint Paul 4 ?
Joseph Sinimalé : Chaque jour mérite sa peine. Je vais travailler pendant trois ans pour la population du canton 4 de Saint Paul. Il n’y a d’énormes problèmes à résoudre. C’est un canton sinistré. Il n’y a jamais eu de conseiller général à temps plein sur ce canton et aujourd’hui, je suis déterminé à travailler pour cette population qui attendu beaucoup du conseil général et de moi-même.
Donc, vous adressez une critique directe au conseiller général sortant du canton de Saint Paul 4 ?
Joseph Sinimalé : Non, je n’adresse de critique à personne. Mon seul but aujourd’hui, c’est de travailler pour la jeunesse, pour la population qui m’a fait confiance.
Le fait de la semaine, c’est la réélection de Nassimah Dindar à la tête du Palais de la Source. Vous avez participé au vote de la présidence du conseil général. En tant qu’ancien président du conseil général de 1992 à 1994, que pensez-vous de la majorité ?
Joseph Sinimalé : Je tiens d’abord à féliciter Madame Dindar pour sa réélection. C’est très important pour qu’elle continue un mandat de trois ans. Je suis dans une majorité mais je garde mes convictions de Centriste. Mais ce qui m’intéresse, ce ne sont pas les partis politiques. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, ce sont les électeurs qui m’ont fait confiance les 20 et 27 mars prochains. Il y a des gens de gauche, de droite (...). J’appartiens donc à la majorité mais je garde mes convictions personnelles.
Avez-vous été contacté par la droite portée par Didier Robert ?
Joseph Sinimalé : Je ne peux pas répondre à cette question. Depuis que j’ai commencé à arpenter les chemins et les sentiers du canton de Saint Paul 4, personne n’a cru en moi. Personne ne me faisait confiance. J’ai mené ce travail personnel avec quelques amis et j’en profite pour féliciter les jeunes qui ont pris leur courage à deux mains dans les différents quartiers de La Saline. Je suis fier d’eux car ce sont eux qui ont mené cette campagne.
Cela veut dire que la Droite n’a pas du tout essayé de convoiter votre voix pendant le troisième tour ?