L’institut de sondage Ipsos Océan Indien a livré les résultats de sa dernière enquête menée entre le 3 et le 9 mars, pour le Journal de l’Île. De cette étude, il ressort que 21% de la population est favorable au maintien de la majorité actuellement à la tête du Département. En ce qui concerne la gauche seule, elle se positionne bien avec 18% d’avis favorables pour le PS et le PCR. Huguette Bello, Didier Robert et Nassimah Dindar bénéficient du soutien des Réunionnais. A noter cependant que 1/3 des enquêtés ne se prononcent pas.
L’enquête réalisée par l’Institut Ipsos Océan Indien pour le Journal de l’Île *, entre le 3 et le 9 mars met au jour un intérêt moindre de la population pour les cantonales : un tiers des Réunionnais ne se prononcent pas sur les vainqueurs de ce scrutin.
A la question " Pour les élections cantonales, diriez-vous que vous souhaitez plutôt la victoire de..." :
- 21% des électeurs se disent favorables à une victoire de la majorité sortante présidée par Nassimah Dindar, qui brigue un troisième mandat et la consolidation de son équipe composée d’élus du Parti Socialiste, du Parti Communiste, de la Droite et d’élus du Modem ;
- 18% des sondés sont favorables à un succès de la gauche seule. Pour ces cantonales, la stratégie adoptée par le PCR et le PS est celle de l’Union ;
- 26 % des Réunionnais interrogés soutiennent les candidats de Droite présentés par le Président de la Région Réunion. Didier Robert souhaite s’inscrire dans la lignée des régionales.
L’enquête d’opinion illustre part ailleurs la confiance que les Réunionnais portent à Huguette Bello. La députée-maire enregistre 71% d’opinions favorables, ce qui est de bonne augure pour le scrutin des 20 et 27 mars prochains.
En deuxième position, on retrouve le Président de Région Didier Robert. Avec 60% d’avis positifs, l’élu de Droite récolte les fruits du Plan POP, des dispositifs mis en oeuvre dans le cadre de la continuité territoriale et de l’élan donné au tourisme avec, notamment la publicité faite autour de l’inscription de la Réunion au Patrimoine de l’Unesco. 31% des Réunionnais émettent un avis négatif sur son action.
Sur la troisième marche du podium, Nassimah Dindar semble conserver la confiance des électeurs avec 58% d’opinions positives. La Présidente du Département vise un troisième mandat avec sa majorité qu’elle défend bec et ongles.
Après les bonbons coco, les moques en tôle. Le sondage réalisé par Ipsos rend compte de la situation délicate du Président local de l’UMP Michel Fontaine. Ce dernier obtient en effet seulement 29% d’avis favorables. La mauvaise publicité générée par le procès des marchés truqués de la CIVIS et un manque de présence sur la scène médiatique pourraient expliquer le faible soutien apporté au premier magistrat de Saint-Pierre.
Mais au concours des élus les moins en veine, c’est le sénateur UMP Jean-Paul Virapoullé qui cumule les plus mauvais chiffres. 54% : c’est la part de Réunionnais interrogés qui émettent un avis négatif sur son action. Son principal adversaire, le vice-président du Conseil Général Eric Fruteau n’a pas su tirer avantage de cette faible cote de popularité. Seulement 32% des sondés se disent favorables à son action.
Un dernier mot sur la politique nationale : l’éxécutif prend un sacré coup. L’enquête d’Ipsos pour le Journal de l’Île indique qu’à peine un Réunionnais sur cinq porte un jugement positif sur le Président Sarkozy contre un sur trois l’an dernier. La cote de popularité du chef de l’Etat français continue de chuter. Au début mars, elle atteignait 21%, contre 32% dans l’hexagone.
La politique gouvernementale fait aussi les frais d’un remaniement décevant et de réformes impopulaires, dans le domaine de l’éducation par exemple. En mars 2011, ils sont 20% des Réunionnais à avoir confiance dans la capacité du gouvernement à améliorer la situation du pays, contre 25% en septembre 2010.
A une semaine du premier tour des élections cantonales, le spectre de l’abstentionnisme est bien présent (1/3 des Réunionnais interrogés disent n’avoir aucune préférence pour l’issue du scrutin prochain). Reste à savoir si les candidats tous bords confondus parviendront à fédérer l’électorat les 20 et 27 mars.
* enquête menée du 3 au 9 mars par l’institut de sondage Ipsos pour le Journal de l’Île, sur un échantillon de 353 personnes, étude réalisée par téléphone.