C’est un Cyrille Hamilcaro serein et déterminé à se défendre jusqu’au bout qui a témoigné à la barre du Tribunal Correctionnel de Saint-Denis hier. Poursuivi pour des faits de harcèlement moral sur l’ancien Directeur du SDIS Jean-Marc Loubry, le conseiller général et ancien Maire de Saint-Louis s’est dit scandalisé par l’absence de plusieurs protagonistes à ce procès. Cyrille Hamilcaro n’a pas mâché ses mots et pointé du doigt la responsabilité d’anciens préfets et de la Présidente du Département dans cette affaire sensible. Au terme des débats, le vice-procureur a requis entre 4 et 6 mois de prison avec sursis à l’encontre de Cyrille Hamilcaro. Le Tribunal rendra sa décision le 24 février 2012.
Cyrille Hamilcaro en est à sa troisième comparution devant la Justice, depuis le début de l’année. Jugé hier devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Denis, l’ancien vice-président du Service Départemental d’Incendie et de Secours devait répondre de faits de harcèlement moral sur la personne de Jean-Marc Loubry. Le conseiller général et ancien Maire de Saint-Louis aurait en effet poussé le Directeur du SDIS vers la sortie.
La journée d’audience a été particulièrement mouvementée. Le vice-procureur Dominique Auter a requis à l’encontre de Cyrille Hamilcaro et de son ancien Directeur de cabinet entre 4 et 6 mois de prison avec sursis, assortis de 10 000 euros d’amende. La Justice a mis sa décision en délibéré. Elle se prononcera sur cette affaire le 24 février prochain.
Interrogé pour Antenne Réunion, Cyrille Hamilcaro a indiqué hier soir qu’il comptait changer sa position. L’ancien Maire de Saint-Louis estime en effet qu’il a fait preuve "de trop de respect" lors des procès précédents et que désormais, il allait se battre et étudier chaque élément qu’on lui reproche.
Cyrille Hamilcaro a aussi évoqué la responsabilité de plusieurs autres personnes dans cette affaire : "Il est scandaleux de ne pas avoir les trois préfets nommés lors des débats. Scandaleux de ne pas voir la Présidente du Conseil Général à la barre."
Pour l’ancien Maire de Saint-Louis et conseiller général, la pilule a du mal à passer : "On ne peut pas m’accuser moi et laisser de côté des gens qui sont bien représentés dans la société. ce n’est pas normal. Je crois que c’est d’ailleurs le seul point sur lequel nous sommes d’accord avec le Procureur. On veut me présenter comme une victime expiatoire ou le lampiste du coin" a-t-il déclaré au sortir de l’audience.
Concernant les charges qui pèsent contre lui, Cyrille Hamilcaro se dit serein et explique " qu’il est défini que les directeurs départementaux du SDIS doivent effectuer quatre années de service au maximum et qu’au terme de cette durée, ils doivent partir." L’élu Saint-Louisien ajoute par ailleurs : "Cela doit permettre d’impulser une nouvelle dynamique, une nouvelle politique, de manière à ce que les services départementaux d’incendie et de secours fonctionnent au mieux. C’est ce qu’on m’a demandé de faire. il n’a jamais été question de harcèlement. les actes que j’ai posé sont des actes écrits".