Le parti communiste réunionnais (PCR) fête cette année ses 50 ans. Eugène Rousse, enseignant à la retraite et chroniqueur à ses heures, nous livre son regard sur l’action du parti.
Ni politique ni militant, Eugène Rousse est juste un sympathisant du parti communiste. Cet enseignant aujourd’hui à la retraite, chroniqueur à l’occasion pour la presse écrite a toujours eu un regard d’observateur sur l’évolution du PCR.
Aujourd’hui le PCR a cinquante ans. Eugène se rappelle des premières actions du parti communiste, à l’époque de sa naissance : "treize ans après la loi de 1946 faisant de la Réunion un département français, nous étions toujours traités en colonie. Le Préfet disposait de pouvoirs très importants, les réunionnais n’avaient pratiquemment rien à dire dans la gestion des affaires de leur île...".
Bien avant que le PCR ne soit autonome en 1959, il existait déjà depuis 1947 en tant que "fédération réunionnaise du parti communiste français" avec à sa tête Raymond Vergès. Eugène Rousse se rappelle également du tollé qu’a soulevé le PCR dès qu’il a parlé d’autonomie pour la Réunion : "pour la préfecture, l’autonomie, c’était l’indépendance !... Et puis il y avait aussi l’ordre de Michel Debré : avec les communistes, disait-t-il, on ne discute pas, on les combat...".
Satisfait des actions menées par le PCR depuis cinquante ans, Eugène Rousse est conscient que les combats du parti politique ne sont pas terminés et il approuve l’idée du rassemblement des formations politiques dont le PCR est l’instigateur. "Si on parle tous d’une même voix, alors on sera entendus par Paris".
Egalement écrivain, Eugène Rousse est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages qui retracent les moments historiques de la Réunion.