Roland Petit, danseur français et chorégraphe de plus de 200 ballets, s’est éteint ce dimanche à Genève à l’âge de 87 ans, a annoncé l’Opéra de Paris. Célèbre notamment pour son ballet "Le jeune homme et la mort", Roland Petit, qui avait débuté à 9 ans à l’école de danse de l’opéra de Paris, était une figure emblématique du milieu de la danse. Des ballets de Marseille à Hollywood, sa longue carrière a été menée par un amour toujours intact de la danse.
Roland Petit, grand nom de la danse française, vibrait depuis l’âge de 9 ans. Son amour de toujours : la danse, à laquelle il a dédié sa vie entière. En quelques jours, une leucémie foudroyante a emporté ce passionné, dont le talent et la fougue ont inspiré des générations de jeunes danseurs. Ce dimanche matin à Genève, la maladie a eu raison de ce grand homme.
« Je peux prendre mon pied en dansant tout seul, mais la scène ajoute le silence pendant et les applaudissements après », a déclaré un jour le chorégraphe. Son humour, son goût immodéré pour la scène et ses choix toujours portés par le désir de faire le spectacle en ont fait une figure à part entière du monde de la danse, respectée et adûlée.
Dès 16 ans, il s’engage dans le corps du ballet de l’Opéra de Paris, avant de le quitter à 20 ans et de tracer sa route. Il crée alors successivement plusieurs compagnies : les Ballets des Champs-Elysées en 1945 et les Ballets de Paris en 1948. Sa danseuse étoile Zizi Jeanmaire qu’il sublime dans ses chorégraphies, devient son épouse en 1954.
A peine présentées sur scène, ses créations deviennent des classiques du répertoire français. Sa Carmen de 1949, brillamment incarnée par Zizi, marque le début de sa notoriété. Nommé en 1970 directeur de la section de danse à l’Opéra de Paris, il quitte rapidement les bureaux pour monter plusieurs spectacles au Casino de Paris comme la "La Revue" ou "Zizi je t’aime".
Après 1976, il s’attaque aux Ballets de Marseille, avec lesquels ils créent "Pink-Floyd ballet", "Le Chat Botté" ou encore "le Lac des cygnes et des maléfices". Mais l’oeuvre qui le portera véritablement comme un maître est "Le jeune homme et la Mort" qu’il a créé en 1946 sur un livret de Jean Cocteau. Roland Petit est décédé ce dimanche matin dans sa propriété de Genève, succombant à une violente leucémie.