Militants de génération en génération, familles qui se retrouvent autour d’un même parti politique, les municipales sont l’occasion de se rassembler. Mais les élections riment parfois avec tensions.
La politique, est bien souvent un sujet qui peut faire dégénérer un repas de famille. Les opinions ne concordent pas toujours et les tensions arrivent rapidement. Entre ceux qui changent de candidat, ou bien qui tentent d’influencer leurs proches à quelques jours du scrutin, les discussions de quartier son animées.
"A koz ou té adjoint dan’ temps lontan avec Annette ou la dégagé ?", lance un Frédéric à son dalon pour le titiller. En cinq ans, ce Chaudronnais a lui même changé de famille politique. Un revirement qui passe mal auprès de ses proches. "Je suis parti avec la droite parce que socialiste lé pas bon, i fou rien", explique-t-il à un membre de sa famille. Frédéric est critique : "il m’a bousillé ma vie".
Pour son interlocutrice, "c’est une mauvaise chose". Selon la jeune femme "il a retourné sa veste". Le Chaudronnais est comparé aux élus qui ont eux-mêmes effectué des virages politiques.
Frédéric est sûr de ses arguments et il aimerait que ses proches aillent dans le même sens que lui. Et s’il faut passer par la persuasion, l’homme n’hésite pas. Il tente d’influencer le choix des plus anciens. "Si je lui dis de voter pour Victoria elle le fera, lé vrai lé pas vré ?" interroge-t-il son aïeule, avec un brin de malice dans les yeux.
Si les meetings de candidats vont se poursuivre jusqu’à la période de réserve vendredi à minuit, les débats de famille eux, pourront continuer jusqu’à dimanche soir, et même après. L’issue du scrutin devrait sans aucun doute alimenter les discussions pendant un bon moment.