Des heurts ont éclaté à Libreville à la suite de l’annonce de la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle. Les Gabonais parlent d’une repression violente et la communauté internationale n’a pas caché ses inquiétudes.
La proclamation des résultats de l’élection présidentielle a provoqué de violentes émeutes au Gabon. Ce mercredi alors qu’Ali Bongo, président sortant s’est dit vainqueur, à courte tête, de l’élection présidentielle, l’opposition n’a pas accepté.
Descendus dans les rues, les partisants de Jean Ping dénoncent des fraudes. Des heurts ont éclaté dans les rues de Libreville. Les forces de l’ordre auraient alors tenté de disperser la foule. Jean Ping avait annoncé ce matin la mort de 2 individus.
Le témoignage d’un Français qui habite à Libreville a été relayé par Europe 1. "La garde républicaine a dispersé la foule en tirant à balles réelles. Panique générale, la population a commencé à fuir de partout. Matraqués, frappés, évacués par la Croix rouge dans les services hospitaliers. On a déploré deux morts.", a raconté le Français. ’Les couloirs sont pleins de sang, il y a des fractures ouvertes. J’ai laissé un mort et d’autres qui doivent certainement décéder. Il y en avait un qui avait une balle et ils ont filmé.", raconte un témoin gabonais.
L’Union Européenne a lancé un appel au calme, face à cette crise profonde. Dans un communiqué rapporté par Le Figaro, l’Elysée a fait part de l’inquiétude du chef d’Etat français. La France "condamne avec la plus grande fermeté les violences et les pillages ainsi que les menaces et attaques portées contre les partisans des principaux candidats" et "appelle toutes les parties à la retenue et à l’apaisement, ce qui suppose un processus garantissant la transparence sur les résultats du scrutin", note le communiqué.