Face aux auto-écoles appelées à une mobilisation aujourd’hui dans plusieurs villes pour contester la réforme du permis de conduire, le gouvernement "discute" mais "ne cède" pas, assure le premier ministre.
La disposition du projet de loi Macron est "un coup de jeune, comme l’avait dit le président de la République, pour baisser le coût du permis de conduire et réduire les délais. Donc on ne cède pas. On discute, bien sûr, mais on ne cède pas", a déclaré Manuel Valls sur Europe 1.
La profession se mobilise pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l’examen se poursuit cette semaine à l’Assemblée nationale. Elle s’alarme, entre autres, du recours possible à d’autres intervenants pour les épreuves pratiques du permis de conduire, notamment des agents de La Poste. Ce recours a été introduit par ce nouveau texte. Autre pomme de discorde, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l’examen.
La mobilisation sera menée dans 14 villes aujourd’hui pour contrer la réforme du permis de conduire. Les professionnels entendent mettre la pression sur le gouvernement à la veille d’une réunion avec le rapporteur thématique du projet de loi Macron. Après avoir manifesté à Paris vendredi pour la même raison, ils annoncent leur intention d’élargir le mouvement à toute la France.
Outre la capitale, des rassemblements sont prévus à Marseille, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Lorient, Limoges, Tarbes, Clermont-Ferrand, Alés, Tours, Nancy, Carcassonne et à La Réunion, à l’appel des organisations professionnelles Unic, CNPA et Unidec.