Plus de 20 ans après les faits, ce drame qui a secoué l’une des familles les plus iconiques d’Italie reviendra à l’écran prochainement. House of Gucci, un film dramatique réalisé par Ridley Scott, met en scène l’assassinat de Maurizio Gucci, petit-fils du fondateur de l’empire du luxe. La police n’a procédé aux premières arrestations que deux ans après le meurtre. Parmi les cinq personnes interpellées figurent un portier d’hôtel, une voyante et surtout l’ex-femme de la victime, Patrizia Reggiani. Déçue par la trahison de son mari, cette dernière a engagé un tueur à gages pour l’éliminer et protéger ainsi l’héritage de ses deux filles Alessandra et Allegra. "Je le demandais à tout le monde, je l’aurais même demandé au charcutier. C’était une obsession", a-t-elle raconté au Guardian, propos repris par LCI.
Maurizio et Patricia se sont rencontrés à une fête. L’amour est né dès les premiers regards et le couple s’est marié en 1972. La fillette de bonne famille originaire d’une petite ville près de Milan est devenue membre de la prestigieuse famille milanaise. Après la mort de son père en 1983, Maurizio prend les rênes de l’entreprise familiale. Son épouse estime d’ailleurs avoir apporté une grande contribution à l’aura de la maison Gucci. Mais un vent souffle au sein du couple avec les rumeurs de trahisons de l’homme d’affaires. Ce dernier était, selon les bruits qui couraient, sur le point d’épouser sa nouvelle compagne, Paola Franchi. Une information qui a poussé la "Lady Gucci" à passer à l’acte.
L’assassinat de Maurizio aurait coûté 500 millions de lires, soit 260 000 euros. Lors du procès qui s’est ouvert en 1998, Patrizia Reggiani avoue avoir payé cette somme aux exécutants "parce qu’ils avaient fait une chose que je souhaitais". Elle reconnaît également avoir cherché un tueur à gages à plusieurs reprises après son divorce. Devant les juges, celle qui a été surnommée "la Veuve noire" par la presse italienne a martelé que le meurtre de l’homme d’affaires qui lui servait de mari a été organisé par Pina Auriemma, une voyante napolitaine dont elle était très proche. Elle a écopé d’une peine de 29 ans ferme, réduite à 26 ans en appel. "Je crois que je suis quelqu’un de très fort parce que j’ai survécu à toutes ces années en captivité", a-t-elle confié en 2016, trois ans après sa libération anticipée.
Plus de détails sur LCI