Depuis la déroute du PCR lors du second tour des élections législatives, les langues se délient au sein du Parti communiste et Eric Fruteau a décidé de prendre ses distances avec la direction "en échec" selon lui.
A quelques jours du second tour des élections législatives, le Parti Communiste Réunionnais prend l’ampleur de la défaite et accuse le coup. Aucun de ses candidats ne s’est qualifié pour le second tour et le revers subi par Jean-Yves Langenier, largement battu par Huguette Bello, dissidente du PCR.
Au lendemain de ce naufrage électoral, les divisions sont palpables au sein du PCR. Eric Fruteau, perdant dans la cinquième circonscription, a brisé la glace. "Prendre mes distances avec le PCR, c’est avant tout prendre un temps d’observation, je me donne un laps de temps de réflexion pendant lequel je vais me consacrer à Saint-André.", déclare t-il, "Je dis à la direction du PCR qu’il faut tirer les leçons et voir ce qu’ils peuvent proposer".
"Un champ de ruines", c’est ainsi qu’Yvan Combeau, le consultant politique d’Antenne Réunion décrit le PCR actuellement. Le parti historique parle aujourd’hui d’une refonte totale. La victoire écrasante d’Huguette Bello dans la seconde circonscription face au candidat PCR fut le symbole le plus marquant de l’échec cuisant du PCR. Des erreurs stratégiques en partie reconnues. Maurice Gironcel a ainsi évoqué un problème de communication et un programme inaudible.
"La direction du PCR est en échec", estime Eric Fruteau qui ne mâche pas ses mots. "Il faut notamment arrêter avec l’arrogance et le mépris", explique celui qui parle du renouvellement des cadres de la formation politique. Le PCR se voit en tout cas dans l’obligation de définir une nouvelle feuille de route avant l’échéance de 2014.