A l’occasion de la présentation du bilan du plan régional de la relance économique, le Président de la Région Réunion est revenu sur les débats houleux autour de la baisse du prix des carburants à la Réunion. Didier Robert a ainsi expliqué qu’une diminution de l’ordre de 25 centimes d’euros sur le prix des carburants était difficilement envisageable, dans la mesure où la mise en oeuvre d’un tel dispositif affecterait directement le Fonds d’Investissement Routier.
Pas de non catégorique mais de grandes réticences. Réunis au Moca ce vendredi matin à Saint-Denis, les représentants de la Région ainsi que les acteurs économiques ont évoqué la santé des entreprises réunionnaises et fait le point sur les différentes mesures mises en place par la Région pour accompagner ces professionnels.
Didier Robert s’est félicité de la bonne avancée des grands projets défendus par la Région, insistant sur le fait que le projet de la Nouvelle Route du Littoral ou encore celui du Trans-Eco Express contribueront à l’embauche de milliers de personnes dans notre département.
Au terme d’un long discours, Didier Robert est revenu sur la problématique des prix des carburants, une question à laquelle le Président de la Région ne pouvait évidemment échapper, au lendemain d’une réunion avortée à la pyramide inversée. Pour Didier Robert, la baisse de 25 cts est difficilement réalisable. L’élu expliquait ce matin que la taxe sur les hydrocarbures apporte à la Réunion un budget de 116 millions d’euros. Opérer une baisse de 25 cts sur les prix à la pompe obligerait donc la Région à débloquer une enveloppe de 125 millions d’euros. Une mesure impossible à mettre en oeuvre puisqu’elle affecterait directement le Fonds d’Investissement Routier.
Présents à la réunion de ce matin, les représentants de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) et de la Fédération Réunionnaise du Bâtiment ont souligné l’importance des grands chantiers lancés par la Région. Franck Legros et Stéphane Brossard ont toutefois rappelé les difficultés auxquelles sont actuellement confrontées nombre d’entreprises locales, avant de demander le versement d’aides supplémentaires pour soutenir le secteur du bâtiment à la Réunion.