La crise s’est invitée dans les discussions au Conseil Général, où se déroule la deuxième assemblée plénière de l’année. La Présidente regrette le désengagement de l’Etat sur le plan des dotations.
La baisse des financements de l’Etat aux collectivités devrait atteindre 1,5 million d’euros pour l’exercice 2013-2014. Des dotations réduites qui mettent en péril l’action du Conseil Général selon sa présidente.
Nassimah Dindar déplore ce qu’elle considère comme un "désengagement" de la part de l’Etat, car la baisse des financements obligerait le Département à procéder à des coupes budgétaires.
Premières impactées par ces mesures d’économies : les associations qui verront leurs dotations allouées par le Conseil Général diminuer de 20%.
Si la baisse des dotations est actée, plusieurs postes devraient subir des restrictions budgétaires. Lors de l’assemblée plénière, de nombreuses motions ont été présentées, notamment au sujet des violences faites aux femmes. Une compétence qui selon Nassimah Dindar relève de la responsabilité de l’Etat.
Durant l’assemblée plénière, la question de la défiscalisation a également été abordée et les annonces du Premier ministre ont été largement commentées. Interrogé à ce sujet, le vice-président du Conseil Général Ibrahim Dindar a jugé les mesures annoncées par Jean-Marc Ayrault "floues et très incertaines".
La mixité fiscale, la mise en place d’un crédit d’impôt, expérimentation sur des opérations de logements sociaux : ces dispositifs détaillés par le Chef du Gouvernement laissent Ibrahim Dindar sceptique.
La position de l’élu PS Jean-Jacques Vlody sur ce point est différente. Les membres de la majorité ont demandé au député socialiste de mettre la pression sur le Gouvernement pour obtenir le maintien du dispositif actuel.
Du côté des élus de Droite, les mesures de Jean-Marc Ayrault sont critiquées avec force. Le maire de Bras-Panon Daniel Gonthier demande le maintien de la défisc, qui permet selon lui une solidarité entre les riches et les pauvres.
La Présidente du Département Nassimah Dindar met l’accent sur l’aide précieuse apporté par le Conseil Général à des milliers de foyers réunionnais. Nassimah Dindar avertit : "si l’Etat réduit ses dotations et nous demande de faire des économies, La Réunion va reculer, les personnes âgées auront des difficultés, et les travailleurs pauvres également".
Nassimah Dindar évoque aussi "l’angoisse" des conseillers généraux qui ne savent pas "à quelle sauce ils seront mangés" sur le plan électoral, compte tenu des nombreuses lois votées dans le cadre du projet sur la moralisation de la vie politique.
Concernant le budget 2013, les conseillers généraux ont voté ce vendredi une enveloppe supplémentaire de 63 millions d’euros pour permettre la mise en oeuvre des différentes politiques sociales.