Ce matin plusieurs centaines de manifestants se sont retrouvées dans le jardin de la mairie. Les agents en colère étaient face à des non-grévistes venus soutenir leur maire.
Après plusieurs joutes verbales entre grévistes et non-grévistes. Les manifestants ont décidé de se rendre sur le Pont de la Rivière Saint-Étienne afin de bloquer la circulation routière.
Un cordon de gendarmes a empêché les manifestants de mettre leur menace à exécution. Les employés en colère ont réclamé la présence du Sous-préfet de Saint-Pierre. À la mi-journée, ils n’avaient pas encore été reçus par le maire en réunion toute la matinée. Claude Hoarau est resté serein devant cette mobilisation au sein de sa mairie :
« La grève de ce matin était tout à fait réjouissante. Il y a eu une grève qui a tout à fait échoué. La mobilisation est insignifiante. Au service de la culture : 3,3%. Au service de la vie éducative : 30,68%. Au service des sports : 21%de grévistes. Au CCAS 20% d’absents. Au centre technique communaux :14%. À l’aménagement :0%. Au travaux 40%. À la Direction des affaires financières :0%...
Au total nous sommes à 16% global de grévistes, soit 344 grévistes sur 2124 agents de mairie. Vous constatez qu’avec moi, qu’avec 16% de grévistes, c’est l’écrasante majorité des travailleurs communaux qui m’ont envoyé un message très fort :
-"Monsieur le Maire, ça nous fait mal, mais nous sommes d’accord car il faut que la ville sorte des difficultés dans lesquelles elle se trouve".
Ces difficultés viennent d’une part des embauches massives de monsieur Hamilcaro et des titularisations massives que Claude Hoarau a faites , c’est-à-dire 670 titularisations. C’est donc normal que les employés communaux disent :
-"Ou la donne a nou 400 ou 600 euros de plus. S’il faut rendre un 80 euros par mois, nous lé d’accord".
C’est pour cela que le taux de grévistes est très bas. C’est aussi pour cela que nous allons pouvoir continuer notre redressement de la situation de l’économie de Saint-Louis.
Je n’ai jamais dit que les personnes au Smic ne seront pas touchées par la baisse de 5%. Je dis tout simplement qu’en échange, nous proposons de les réinstaller dans la carrière. C’est-à-dire que dans les mois qui viennent, un nombre important de ces personnes au Smic ne seront plus au Smic. Leur salaire va augmenter et très rapidement cette montée des salaires va les faire décoller du Smic. Ils se retrouveront dans une vraie carrière. Je peux m’y engager ».