La présidente du conseil d’administration du SDIS s’est exprimée sur la crise qui secoue le Service départemental d’Incendie et de Secours. Nassimah Dindar parle d’une cacophonie et des hauts salaires des pompiers.
Accusée par les pompiers d’avoir recours à des manoeuvres politiciennes, la présidente du conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours a répondu à ses détracteurs sur le plateau d’Antenne Réunion.
Nassimah Dindar qui a reçu les représentants de l’intersyndicale ce lundi au Palais de la Source a évoqué la "cacophonie" qui règne au sein du SDIS, n’hésitant pas à dire que "c’est un peu la jungle dans les primes".
La semaine dernière, Nassimah Dindar a validé l’effacement de la dette des sapeurs-pompiers qui étaient appelés à rembourser des primes indexées et indûment perçues depuis 1986.
La présidente du CASDIS a cependant remis en question les deux autres points du protocole d’accord ; ce qui a provoqué une levée de boucliers dans les rangs des soldats du feu.
Interpellée sur sa prise de position et ses réticences quant à la mise en place de primes compensatrices pour limiter la baisse de salaire des pompiers, Nassimah Dindar a souligné le fait que les personnels du SDIS Réunion "perçoivent cinq primes différentes" et que nombre de ces travailleurs touchent des salaires importants, qui peuvent dépasser 4000 euros.
La présidente du CASDIS, qui a évoqué les manifestations de ces derniers jours estime que l’argent public doit être dépensé "de manière juste et légale".
Face à ces propos, le porte-parole de l’intersyndicale Willy Lauret explique "qu’on tente de diviser les pompiers" en abordant cette question des salaires et assure que les pompiers resteront mobilisés jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
Une nouvelle rencontre entre les élus du CASDIS et l’intersyndicale est prévue jeudi.
Dans la vidéo jointe, la réaction de Nassimah Dindar et les explications de Willy Lauret.