Les partenaires de Comores dans la lutte contre le paludisme rappellent la nécessité pour le pays de disposer d’une politique de surveillance de la maladie, notamment au niveau des ports et aéroports.
Mwali, Ndzuani et l’île de Ngazidja ont déjà achevé deux des trois phases de la lutte contre le paludisme, programmées pour l’année 2013. Il reste à enclencher la 3è phase prévue en décembre dernier mais qui semble avoir accusé un léger retard. Mais d’ores et déjà, les partenaires de l’archipel, comme la Chine, se disent rassurés pour la suite des travaux.
Le professeur Deng Changsheng, chef d’opération auprès de la mission chinoise, principalement celle de l’université de Guangzhou, rappelle cependant quelques points importants sur lesquelles les autorités comoriennes doivent concentrer leurs efforts pour éviter tout risque de propagation de la maladie.
Parmi ces priorités, insiste ce spécialiste, la mise en place d’« une stratégie permettant de détecter les régions où il y aurait beaucoup de cas positifs ou apparition de parasites au niveau de l’île, surtout à Ngazidja où nous venons de passer la deuxième phase ».
Ensuite, il faudra « mettre cette politique en œuvre dans les centres de Santé », poursuit-il, notamment par la distribution de médicaments.
Troisièmement, étendre le dispositif de surveillance déjà appliqué à Mwali au niveau « des ports et aéroports nationaux et internationaux, c’est-à-dire, partout où il y a des entrées et sorties pour contrôler les Comoriens et les étrangers qui viennent de l’extérieur ». Selon lui, les responsables en charge du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) ne doivent aucunement ignorer les risques liés au fait que « dans les pays voisins, le palu est présent dans toutes ses formes ».
La mission chinoise se dit prête à accompagner encore l’archipel dans ce nouveau défi. L’équipe de l’université de Guangzhou mettra également en place un programme de suivi « pour voir l’évolution des résultats à partir des analyses aux laboratoires ». Une visite trimestrielle au niveau de l’archipel est inscrite dans ledit programme, annonce ainsi le quotidien Alwatwan.