Les militants socialistes accusent un double coup : la défaite de leur candidat PS, mais aussi le basculement des voix à Droite sur Saint-Denis. Le chef lieu a positionné les socialistes en dernière position dans les votes.
Les partisans de Michel vergoz ne vont pas par quatre chemins. La défaite de leur parti est tout simplement dûe aux arrangements « contre natures » que Paul Vergès a orchestré entre les deux tours.
Ils affirment que l’intégration de la liste d’André Thien Ah Koon a d’une part rendu la fusion impossible avec le PS, mais elle a surtout dérouté les électeurs de gauche.
Au fil des heures, l’amertume s’est également retournée vers les militants du parti. Ils affirment que sur Saint-denis, la direction est pleinement responsable de bon score de l’UMP : « Cela fait des mois que nous tirons la sonnette d’alarme… » clame haut et fort un militant PS.
Le score de Didier Robert (47,33%) au second tour éclipse celui de Michel Vergoz (25,21%). Le report de voix de certaines listes s’est effectué à Droite. C’est le cas pour les électeurs de Nadia Ramassamy, de ceux d’Eric Magamootoo et de Jean-Paul Virapoullé. Ce front de Droite composé de 7000 bulletins supplémentaires a désarçonné la gauche sur le chef lieu.
Le taux de participation dans la ville de Gilbert Annette est monté de 13 points. Il passe de 40,390% à 53,39%
A travers ces élections régionales, les relations entre la gauche PS et celle de l’Alliance sont tendues. Les deux partis se rejetant mutuellement la responsabilité de la défaite.
Eric Fruteau (Alliance), maire de Saint-André tient à relativiser cette victoire de la Droite. Sur sa commune, la Droite finit minoritaire :
« Il faut prendre acte de l’expression démocratique et du choix des électeurs. Chacun des candidats vaincus devra analyser lucidement les causes de l’échec. Je leur laisse le soin de le faire. Néanmoins, les résultats du 1er et du 2ème tour démontrent une volonté de renouvellement de la classe politique qui s’était déjà exprimée en mars 2008. Concernant Saint André : chaque élection a sa propre dynamique. Il ne faut pas municipaliser ces résultats. Avec 53,18% des suffrages exprimés, je note que la gauche reste majoritaire aujourd’hui à Saint-André. La désunion a desservi les forces du progrès. Je souhaite que le nouveau président de région mette en place une politique en faveur des 24 communes et de leurs habitants comme il s’y était engagé pendant la campagne.