Le Parti Socialiste de La Réunion s’est réuni ce mardi, comme l’a fait la fédération au niveau national. Les élus socialistes de la Réunion ont réagi à la déclaration de Manuel Valls : "Le PS est mort."
La campagne des élections législatives a déjà commencé. Les différents élus et politiciens tentent de se replacer sur l’échiquier politique qui a été totalement remanié par cette élection présidentielle qui va vu les deux partis historiques être éliminés au premier tour.
Dans le cadre de la campagne aux élections législatives, Manuel Valls, ancien Premier ministre, candidat malheureux au second tour de la primaire à Gauche, a donné un coup dans la fourmilière.
Manuel Valls, battu par Benoît Hamon lors du scrutin socialiste, avait appelé à voter pour Emmanuel Macron.
L’ex-chef du gouvernement a aujourd’hui eu une déclaration qui provoque de nombreuses réactions : "Le PS est mort !" après quoi il a annoncé avoir demandé l’investiture "En Marche !" pour les Législatives.
"J’ai pas eu le temps de penser à Manuel Valls. Je pense à Saint-Denis, à Monique Orphé, Ericka Bareigts. Je pense surtout à Emmanuel Macron que j’ai soutenu. Je pense qu’il faut absolument que nos candidates gagnent. Nous allons être en campagne derrière elles et convaincre les électeurs qu’il faut des députés qui sont ouvertes et positives par rapport à ce nouveau président. Et après, nous déterminerons avec notre parti quels types de relation nous aurons avec son parti. Il va se renouveler, il y aura un congrès, les socialistes sont là. En tout cas moi, je suis PS", déclare Gilbert Annette, maire PS de Saint-Denis.
"Le PS n’est pas mort mais doit avoir le courage de se poser les bonnes questions : pourquoi les gens n’y croient plus. Le Parti Socialiste doit rester un espoir. Il s’agira de recommencer un nouveau PS", assure Philippe Naillet, député PS et candidat avec Ericka Bareigts aux prochaines législatives.
"Il est important de faire une analyse et de s’interroger sur le score important de Marine Le Pen, le niveau d’abstention, et puis viendra la question des législatives. Je pense que nous sommes compatibles globalement avec ce que dit le président", ajoute le député.
"Je sens que la présidentielle ne sonne pas le glas du PS et que celui-ci doit garder sa ligne politique. Il ne s’agit pas de faire barrage à Emmanuel Macron. Nos députés pourront voter pour certaines lois quand nous estimerons qu’elles vont améliorer le sort des Français. Mais une chose sur laquelle je suis hostile, c’est quand j’entends qu’Emmanuel Macron veut réformer le droit du travail, simplifier en légiférant, je trouve ça inacceptable", déclare Christian Annette, conseiller municipal de l’opposition à Sainte-Marie et secrétaire fédéral du Parti Socialiste.