Yvan Combeau, politologue, s’exprime sur Antenne Réunion, et évoque les stratégies pour les élections régionales dans deux mois.
Yvan Combeau, politologue, s’exprime sur Antenne Réunion, sur les élections régionales qui approchent.
"La bataille politique est un combat très âpre et ces élections régionales ont une telle importance à l’horizon 2020 dans les parcours des générations politiques. Ça va être un enjeu qui semble ennuyeux parce que l’électorat ne s’est pas cristallisé, il faudra attendre le mois de novembre pour voir le corps électoral se passionner."
"Il faut toujours prudent dans une campagne électorale. Les choses peuvent s’accélérer et les pronostics sont souvent tombés à plat. Ce que l’on voit que rien n’est figé d’une part par rapport au nombre de candidats, on risque d’avoir un vote éclaté, segmenté. Les positions de favoris sont toujours fragilisées. Nous avons des élections régionales et ceux qui partent en pensant que nous allons avoir une addition des élections municipales et départementales se trompent et se qui confondent aussi le 6 et le 13 décembre, c’est deux logiques différentes. Il y a des cheminements qui ne sont pas sur les bons rails."
"Le corps électoral entre 2004 et 2010 s’est retiré vraiment du scrutin. Le risque est de voir que sur 600 000 inscrit, 300 000 personnes viennent voter et que le taux de d’abstention soit extrêmement élevé. Il faut rester prudent et en même temps si le corps électoral se détourne des urnes c’est parce qu’il a sa logique au regard des Régionales. Elles sont à la fois sur des sujets locaux mais aussi sur des critères nationaux. Il ne faut pas penser que l’enseignement national ne participera pas au scrutin."
"L’heure du rassemblement n’est pas au premier tour, c’est au second tour. La division dans les camps n’est pas un fléau avant le premier tour. C’est une sorte de primaire. Faire un grand rassemblement d’élus comme on le voit autour de Didier Robert aujourd’hui, je ne suis pas sûr que ce soit la bonne stratégie et ça peut alourdir sa démarche."