"Vous incarnez Marianne" lançait hier le Premier ministre Manuel Valls à Ericka Bareigts. La députée socialiste a longuement été applaudie dans l’Hémicycle pour avoir condamné les propos tenus par Nadine Morano concernant "La France, pays de race blanche". Plusieurs élus aimeraient voir le mot "race" disparaître de la Constituion. Une promesse formulée par François Hollande alors qu’il était candidat à la présidentielle en 2012.
"Pour moi députée noire de La République, cette France décrite par Nadine Morano (ndrl : "Le France est un pays de race blanche") n’est pas la mienne" a lancée Ericka Bareigts mercredi 30 septembre au coeur de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale.
Ovationnée par une grande partie de l’hémicycle, la députée du PS a tenu à dénoncer les propos tenus par Nadine Morano samedi dernier. Elle a souhaité faire entendre la voix des Outre-mer, celle d’une France plurielle et diverse.
Lundi 28 septembre, l’eurodéputée (Les Républicains) a insisté suite aux propos qu’elle a tenu. "Je ne regrette rien" a martelé Nadina Morano sur Europe 1 après avoir elle-même contacté le standard.
"Quand je dis que la France est un peuple à majorité, allez on va dire "blanche", ça vous choque hein ? Qu’on arrête de nous bassiner avec le racisme. (...) Le débat est complètement faussé. C’est de la "boboïsation", il faut rester dans le politiquement correct".
Des propos qui ont fait polémique mais faut-il supprimer le mot "race" ?
La suppression du mot "race" est une promesse présidentielle formulée par François Hollande le 10 mars 2012 lors de son discours adressé aux Outre-mer.
En affirmant que la France est un pays de "race blanche", Nadine Morano a créé la polémique. Et pour éviter à l’avenir de nouveaux dérapages, des députés du Front de Gauche - auxquels s’associe Huguette Bello - ont demandé au Gouvernement d’inscrire à l’ordre du jour du Sénat, la proposition de Loi supprimant le mot "race" de la Constitution.
Une requête qui rappelle la promesse de François Hollande formulée en mars 2012. Son adversaire de l’époque - Nicolas Sarkozy - était alors plutôt contre.
Co-écrite par les députés du Front de Gauche, cette proposition de loi supprimant le mot "race" avait été adoptée à l’Assemblée Nationale en mai 2013 mais depuis, la proposition n’est jamais passée devant le Sénat.