Le politologue Yvan Combeau était présent sur le plateau du journal télévisé pour décrypter les enjeux des élections départementales des 22 et 29 mars. Ce soir, le canton n°10 est mis en avant.
Parmi les candidats à se présenter dans le canton numéro 10, Nassimah Dindar et son binôme, Serge Hoarau, un de ses ex opposant : une alliance qui peut apparaître des plus surprenantes. Le politologue Yvan Combeau donne son analyse.
"La vie politique à La Réunion est connue pour sa plasticité. On fait des combinaisons, on les défait, on les refait. Nous sommes un peu habitués à tout ça. Par contre, le corps électoral lui prend de plus en plus sa distance avec tout cela. Il y a une société politique qui se passionne, surtout pour ce canton numéro 10 où il y a du tropisme pour regarder vraiment ce qui se passe avec l’enjeu notamment de la présidence du Conseil général et puis il y a le corps électoral qui se met à distance. On va avoir encore un taux d’abstention de 50 %. Cela aura des effets bien évidemment sur le scrutin".
Beaucoup d’alliances, de changement d’avis ou des évolutions de stratégies. Suivre l’actualité politique réunionnaise dans le cadre de ces élections départementales n’est pas aisé. Rien n’est joué.
"On sent bien qu’il y a un tropisme concernant Nassimah Dindar, les gens viennent regarder cette élection, parce qu’on sait bien que la présidente joue un rôle importante pour elle. C’est-à-dire que les autres sont davantage challengers, et sont poussés peut-être par un second tour ou un entre-deux tours où nous aurions un front “Tous sauf Nassimah Dindar”, qui regrouperait de manière implicite, à la fois des oppositions de gauche, et en même temps, des ressentiments, des rancoeurs, des mémoires montrant que la crise de 2008 n’est pas fermée. Car soyons clair, l’échec de Nasssimah Dindar ne déplairait pas, -c’est un euphémisme- à une partie de la droite et du centre".
Retrouvez l’intégralité de l’analyse d’Yvan Conbeau dans la vidéo ci-jointe.