La députée Huguette Bello commente en direct sur Antenne Réunion le passage en force de la loi Macron.
Intervenant dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion en direct depuis Paris, la députée réunionnaise Huguette Bello a émis des critiques concernant le passage en force par le gouvernement de la loi Macron via l’article 49-3 qui lui permet de passer outre le vote des députés pour que le texte soit adopté.
"Ce passage en force signe la défaite du gouvernement sur ce texte. C’est une méthode forte qui est un aveu de faiblesse. Ça ne peut faire oublier que ce projet de loi ne recueille pas l’adhésion majoritaire des députés", affirme-t-elle.
Huguette Bello évoque son désaccord avec le projet de loi : "Dans un pays comme la France qui est sinistré par le chômage où l’on veut instaurer des règles pour faciliter les licenciements où le patron peut calculer le coût du licenciement pour le faire plus facilement, la réforme de la justice prud’hommale, le recul des droits sociaux, déprivatisation, le démantèlement du droit du travail, le recul des services juridiques de proximité, la réforme du permis de conduire, la banalisation du travail dominical."
La députée explique sa position : "J’ai été élue pour défendre les valeurs de la gauche, ces principes qui sont les fruits de grands combats. Et nous voulons une autre politique. Le 49-3, c’est nous retirer le droit de voter contre."
Elle ajoute : "L’inspiration ultra-libérale de ce texte phare du gouvernement a suscité beaucoup de critiques, comment ne pas s’opposer au recul des droits sociaux et de tout dans ce pays ?"
Quant à un éventuel échange de bons procédés entre le gouvernement et les députés ultra-marins suite au vote de l’adaptation des jours fériés en Outre-Mer, Huguette Bello lance : "Je ne vais pas voter la motion de censure déposée par l’opposition. Je ne mêlerai pas mes voix à celles de la droite. Le calcul de la droite est un calcul purement politicien. Ce sont là des manoeuvres politiciennes."
"C’est un moment grave. Je souhaite que le gouvernement tire toutes les leçons."
"Je sais qu’il y a eu des demandes pour que l’on vote leur texte mais ce sont des demandes auxquelles il y a eu des fins de non recevoir de ma part. Je ne peux pas vous parler de ce qui a été fait par les autres."