Ce mercredi 3 décembre, l’entourage de la ministre des Outre-mer a assuré que "le gouvernement réintégrera les 10 millions d’euros retirés, lors de l’examen du budget au Sénat, au service militaire adapté (SMA)". A l’origine de ces déclarations : c’est clairement l’amendement de Didier Robert qui est visé.
Le ministère de l’Outre-mer s’est montré clair ce mercredi en annonçant que "le gouvernement réintégrera les 10 millions d’euros retirés, lors de l’examen du budget au Sénat, au service militaire adapté (SMA)".
"Ces 10 millions, qui ont été ôtés vendredi par le biais d’un amendement du sénateur Didier Robert (UMP, la Réunion) seront rétablis par le gouvernement et la majorité parlementaire lors de la seconde lecture à l’Assemblée nationale" du projet de loi de finances pour 2015", a assuré à l’AFP l’entourage de George Pau-Langevin.
Le sénateur et président de la Région, Didier Robert, avait transféré la somme au bénéfice de la continuité territoriale. Selon le ministère de l’Outre-mer, le dispositif de continuité ne pouvait pas être maintenu, compte tenu des restrictions budgétaires. Dans l’île, depuis 2010, 350 000 personnes ont bénéficié du dispositif d’aide. L’annonce de sa possible disparition avait suscité un véritable tollé.
Pour la ministre de l’Outre-mer, George Pau-Langevin, l’amendement de Didier Robert est "anti-SMA". Elle a par ailleurs rappelé "la priorité du gouvernement à la jeunesse".
Le budget en hausse du SMA pour 2015 doit permettre d’atteindre en 2017 l’objectif d’un rythme annuel de 6 000 jeunes décrocheurs formés au travers de l’encadrement militaire.
La Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) a également apporté son soutien. Son président, Jean-Pierre Philibert, a demandé à ce que l’Assemblée "rétablisse la dotation au SMA". Pour lui, le SMA a un "rôle fondamental et unique (...) dans la formation et l’insertion des jeunes ultramarins les moins favorisés".