Le députée socialiste Monique Orphé a été reçue au ministère des Affaires Sociales. Elle y a évoqué le dispositif pilote expérimenté à La Réunion mais aussi l’étude Virage qui n’est pas financée par l’État dans les Outre-Mer.
Monique Orphé était cette semaine à Paris. La députée de la Réunion a rencontré mardi matin la Secrétaire d’Etat aux Droits des Femmes, Pascale Boistard.
Pendant près d’une heure les deux femmes ont échangé sur les dossiers concernant les violences faites aux femmes à la Réunion, notamment l’allocation de soutien familial, permettant aux femmes victimes de violences d’entamer une action en justice.
Depuis le 1er octobre, La Réunion expérimente ce dispositif pilote, les femmes victimes de violences pourront bénéficier de 4 mois d’aide financières pour entamer une action en justice.
Mais la députée a des craintes : "Pendant ce délai, on n’est pas sûr que la femme va introduire une action en justice. Souvent si elle ne le fait pas c’est qu’elle a peur, elle a subi des violences, donc elle a peur d’introduire une action pour demander une pension alimentaire". Elle propose alors : "Il faut peut-être qu’on ait des moyens pour accompagner ses femmes pour les aider à introduire une action."
Autre sujet abordé aujourd’hui, le financement de l’enquête Virage. Contrairement au territoire métropolitain, celle-ci n’est pas payée par l’État dans les Outre-Mer. Monique Orphé a insisté : "J’ai à nouveau interpellé la ministre sur la nécessité de trouver des fonds pour le faire à La Réunion et dans les autres territoires ultra-marins où les violences sont assez pregnantes."