La députée Huguette Bello a fait adopter un amendement en faveur du développement du modèle coopératif dans les territoires ultramarins, à l’Assemblée nationale.
Après son intervention le 13 mai lors de la discussion générale à l’Assemblée nationale, Huguette Bello a obtenu l’adoption, mercredi 15 avril, d’un amendement visant développer les coopératives dans les Dom-Tom.
La député a mis en avant les caractéristiques de ce modèle "particulièrement bien adapté aux caractéristiques de nos petites économies insulaires". La mise en place de coopératives permettrait, selon elle, de réduire les coûts, de pallier aux problèmes de stocks et de trésorerie.
"La coopérative permet à des structures de petite taille, à des entreprises artisanales, de réaliser des économies d’échelle substantielles et donc d’améliorer leur compétitivité. Elle contribue en outre à la lutte contre les monopoles", a-t-elle indiqué lors de son intervention.
La députée a choisi un exemple de domaine dans lequel le modèle coopératif a fait ses preuves. Des artisans-menuisiers se sont fédérés en une coopérative d’approvisionnement en bois.
Un rassemblement qui a permis, selon la députée, de mettre fin au monopole sur le marché local du bois, de diminuer le prix de vente du bois, de développer les activités dans les pays de la zone et de créer des emplois en adoptant une démarche durable.
En réponse à l’intervention d’Huguette Bello, la secrétaire d’État a indiqué : "Nous n’ignorons rien des potentialités de développement du secteur ni des retards de sa structuration".
Axelle Lemaire a par ailleurs avancé la saisie, par le ministère en charge de l’Outre-mer, du ministère chargé de l’ESS, dans le but d’"engager un véritable plan de rattrapage du secteur." Le gouvernement devrait également procéder à la réalisation d’audits territoriaux, premières étapes du plan de rattrapage. Les résultats mettront en lumière les enjeux de la question, géographie par géographie.