Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, un rassemblement a eu lieu ce vendredi 8 mars au Barachois, afin de réclamer l’égalité hommes-femmes. Une journée qui permet également d’aborder des problématiques comme l’inégalité salariale ou la charge mentale des femmes.
Un rassemblement a eu lieu au Barachois, ce vendredi 8 mars dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes. Un appel à la grève a été lancé par l’intersyndicale CGTR-FSU-Saiper-Solidaire-Unsa afin de réclamer l’égalité hommes-femmes.
Selon l’INSEE, en 2020, le salaire horaire net moyen des femmes Réunionnaises est inférieur de 7% à celui des hommes contre un écart de 15% dans l’Hexagone. "Il y a des professions que les femmes peuvent occuper aussi bien que les hommes, il y a eu des avancées mais ce n’est pas suffisant" confie une passante.
Sur la tranche de jeunes femmes entre 24 et 29 ans, 59% qui arrivent à trouver un emploi, ce chiffre tombe à 34% lorsqu’elles ont un enfant. Marie Nifaut, secrétaire régionale de l’Unsa Education explique : "il y a une difficulté pour les femmes d’allier l’emploi et la maternité surtout lorsqu’il y a un manque de place dans les crèches et les garderies, pour rappel il manque 200 000 places de gardes d’enfants".
De plus les femmes sont moins payées que les hommes. "En moyenne les grilles salariales des femmes sont inférieures de 20€ par jour et 400€ par mois" exprime Marie Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU. En France, les femmes sont payées 15% de moins que les hommes dans la fonction publique pour un post équivalent et à temps de travail identique selon une étude de l’INSEE.
"Les femmes sont aussi plus nombreuses à avoir des temps partiels pour élever les enfants ou interrompre leurs temps de travail pour les mêmes raisons et elles ont plus de mal à accéder au poste à responsabilité" ajoute la secrétaire départementale de la FSU, Marie Hélène Dor.
Le temps partiel est une problématique selon la sous-préfète de la Réunion, Christine Torres. "Le temps partiel n’est pas forcément choisi, mais peut être subi pour beaucoup de femmes, on rencontre ce phénomène à la réunion pour la moitié des femmes en emploi contre un tiers en hexagone" exprime-t-elle.
Cette journée du 8 mars a été marquée par un appel à la grève mais c’était aussi l’occasion de sensibiliser la population sur la charge mentale des femmes.
"En 2024, le partage des tâches n’est pas acquis. Aujourd’hui, les femmes ont l’impression de vivre plusieurs journées en une, plusieurs vies en une" explique Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations.
"Ça progresse avec le congé paternité par exemple, il a été renforcé de 28 jours avec 7 jours obligatoires mais permettre un partage des rôles et des tâches, c’est aussi bien pour les enfants et pour la société que pour l’égalité" ajoute la ministre.
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