La Confédération générale de l’alimentation en détail organise ce jeudi un job dating. Plusieurs secteurs sont en manque de main d’œuvre, c’est le cas des métiers de bouche. 2 500 demandeurs d’emploi ont reçu une invitation pour participer à ces entretiens qui se déroulaient sur la place du marché forain du Chaudron.
Des geste précis, presque chirurgicaux, pour un apprenti de 16 ans, c’est tranché, boucher sera son métier. "Le contact avec les clients, travailler la viande fraîche, travailler directement de la bête à l’assiette."
Devant le stand, les curieux ne se bousculent pas. Illustration d’un secteur qui peine à recruter suffisamment.
"On a l’image de boucher sanguinolant, sale, un petit peu gros doigt alors que ce n’est pas ça. C’est un métier très technique", met en avant Aurélien Simonnet, Meilleur ouvrier de France (Mof) et formateur Boucherie à Sainte-Clotilde.
Quelques pas plus loin, c’est le phénomène inverse pour un pâtissier. Bien souvent les candidats ont une vision erronée du métier
“Le métier ce n’est pas ce que l’on voit à la télé, il y a une réalité derrière. Il faut être à 3 heures du matin dans le labo, travailler toute la journée”, recadre Didier Hammet, formateur en pâtisserie.
Au total, Pôle emploi cible six secteurs déficients :
-Commerces
-Café / restauration
- BTP
- Santé
- Hôtellerie
- Transport et logistique
Les jobs dating comme au Chaudron sont un moyen de rebooster ces filières, comme le souligne Marie-Laure Morère, gérante d’"I-Nov Conseil".
"Ce sont des métiers souvent de passion, mais qui offrent des évolutions de carrière et de vrais projets professionnels. Il faut mieux les faire connaître et mieux les connaître."
Une cinquantaine de postes étaient proposés au fil des stands. Jusqu’à 2 500 visiteurs étaient attendus sur place.