En critiquant le prix exorbitant des pompes funèbres, l’association UFC Que-Choisir avait déjà pointé du doigt le surplus financier venant s’ajouter à la tristesse des familles en deuil.
Dans une étude révélée publiquement ce vendredi 29 octobre, l’UFC Que-Choisir veut tirer la sonnette d’alarme quant aux tarifs bancaires de succession. Des sommes prélevées pour clôturer le compte de la personne décédée, rémunérant le traitement des opérations administratives jusqu’au transfert des avoirs aux héritiers, rapporte Le Figaro.
En Hexagone, le montant médian de succession est de plus ou moins 20 000 €. Pour cette somme, d’après l’étude d’UFC Que-Choisir, les banques françaises ponctionnent 233 € en moyenne, l’association s’appuyant sur l’observation des tarifs pratiqués par 21 banques représentatives du secteur bancaire en France.
Une moyenne cachant d’importants écarts car LCL, en tête, pratique un tarif de 527 €, alors que Crédit mutuel Centre Est Europe demande 120 €. Selon l’association, ces tarifs sont deux fois supérieurs à ceux pratiqués en Italie ou en Belgique, et même trois fois plus élevés qu’en Espagne. En Allemagne, ils sont même considérés illégaux.
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Face à cela, l’UFC Que-Choisir demande un ‘strict encadrement’ des tarifs, ce qui n’est pas encore, pour le moment, la position du gouvernement. Comme le rappelle 20 Minutes, au mois de septembre 2020, dans une réponse écrite à un député, le ministère de l’Économie et des Finances s’est justifié : "la transparence tarifaire doit permettre aux consommateurs de faire jouer la concurrence, seule à même d’agir sur le niveau des prix".
Aussi, "un encadrement réglementaire des frais de succession pourrait conduire à fixer un prix supérieur au prix de marché et sur lequel s’alignerait l’ensemble des établissements, voire à faire augmenter le prix d’autres services par compensation", continuait le ministère.
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