Au final, l’Inde pourrait être en tête des pays les plus endeuillés par la pandémie de coronavirus. Son gouvernement refuse pourtant de compter plusieurs millions de morts liés à la Covid-19.
Selon le bilan officiel, l’Inde a enregistré 419 000 décès des suites d’une infection au coronavirus depuis le début de cette crise sanitaire. A l’échelle mondiale, le pays se trouve donc derrière les Etats-Unis (610 000 morts) et le Brésil (545 000). Une récente étude met cependant en doute les données officielles de l’Inde.
L’étude a été menée par le Center for Global Development basé aux Etats-Unis. Selon le rapport publié mardi 20 juillet, l’Inde aurait enregistré une surmortalité évaluée entre 3,4 et 4,7 millions, soit entre huit et 11 fois le chiffre officiel, au cours de cette pandémie de coronavirus.
Certes, il est "difficile" d’estimer avec précision le nombre de décès imputables à la Covid-19, selon les chercheurs, mais cette étude ravive les inquiétudes de plusieurs observateurs sur le bilan largement sous-estimé en Inde. Le gouvernement du pays refuse cependant de l’admettre.
Jeudi, le gouvernement indien a déclaré qu’il s’agit d’une "supposition impertinente". Il estime que les études n’ont pas pris en compte les "facteurs comme la race, l’appartenance ethnique, la constitution génétique de la population, l’exposition antérieure de cette population à d’autres maladies et l’immunité qui en découle", rapporte Le Figaro.
D’après le gouvernement indien, supposer que tous les morts supplémentaires sont dues au coronavirus n’est "pas fondé sur des faits et est totalement fallacieux".
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