Le porte-conteneurs Maersk, bloqué au large de la Sicile depuis trois jours, a finalement eu l’autorisation d’accoster la Sicile. Le Lifeline, un navire affrété par une ONG avec 234 autres migrants à bord, attend toujours qu’un port l’accueille.
L’armateur danois Maersk Line a annoncé lundi qu’un de ses porte-conteneurs, avec à bord 108 migrants secourus en Méditerranée, restait bloqué au large de la Sicile dans l’attente d’une réponse des autorités italiennes.
L’autorisation d’accoster sur l’île s’est donc faite en dépit de l’interdiction de Matteo Salvini, ministre italien de l’Intérieur, d’accueillir de nouveaux bateaux sur leur sol. Selon les informations relayées par la presse française, ce cargo danois a commencé peu après 23 h (heure locale) à faire son entrée dans le port de Pozzalo, assisté par un remorqueur. Il avait changé de route vendredi matin pour se porter au secours de 113 migrants au large de la Libye. Samedi, cinq d’entre elles, dont quatre enfants et une femme enceinte avaient été débarquées en Sicile.
Lors d’une conférence de presse à son retour d’un déplacement en Libye, Matteo Salvini a répété que le Lifeline et les 234 migrants se trouvant à son bord, ne seraient pas autorisés à accoster en Italie. Il a au passage égratigné une nouvelle fois la France, jugeant que son président Emmanuel Macron était "proportionnellement 15 fois plus méchant" que le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dans son refus de respecter les quotas de réallocation de migrants en Europe.