Les restaurants installés sur le bord de plage à l’Hermitage ont décidé d’assigner le maire de Saint-Paul et le préfet de La Réunion.
Les paillotes de plage font face à une décision du tribunal administratif de lever leur autorisation d’occupation et un refus du maire de Saint-Paul de leur accorder une nouvelle possibilité d’exploitation sur ces lieux. Le recul voire la disparition des restaurants de l’Hermitage sont donc envisagés et ce dès le mois prochain, en juillet.
Ces entreprises entament donc une procédure devant la Justice à l’encontre de la préfecture et du maire de Saint-Paul pour faire valeur leurs droits, révèle Le Quotidien de La Réunion.
Olivier Gacon est le gérant du restaurant La Bobine installé à l’Hermitage. Il explique en direct sur Antenne Réunion les raisons de l’action en justice des sociétés.
"On attend que le préfet et le maire tiennent leur engagement pour le recul des établissements qui tiennent de 10 ans."
"Si nous sommes dans cette situation, ce n’est pas à cause de nos patrons mais parce que les engagements des différents maires et préfets n’ont pas vu le jour. Il y a eu des cahiers des charges qui nous ont été donnés et qui ont été respectés mais il ne s’est rien passé par la suite."
"Selon nous, on a été présent avant la loi donc on a une légitimité d’être là. Le recul aurait dû être fait il y a 10 ans. La solution était là mais elle n’a pas été appliquée."
Les gérants des établissements expliquent que le tribunal administratif juge pour sa part la décision de la mairie de délivrer les autorisations d’occupation temporaire. Le jugement est attendu le 26 juin. Aussi leur présence était antérieure au transfert de compétences entre l’Etat et la mairie en 2008.
Les responsables des paillotes de plage espèrent ainsi montrer que leur présence a une légitimité de par l’installation de leurs restaurants depuis de longues années, précise Le Quotidien de La Réunion. Ils rappellent aussi avoir demandé la mise en place d’une procédure pour leur recul des établissements sans réponse.
Les propriétaires des restaurants de l’Hermitage souhaitent aussi via cette procédure mettre la lumière sur l’avenir des employés qui se retrouveront sans outil de travail.